L'Allemagne
envahit la Pologne le 1er septembre 1939.
Le 3 septembre, la Grande-Bretagne puis la France déclarèrent
la guerre à l'Allemagne. Forte de sa supériorité
numérique et technique, la Wehrmacht écrasa l'armée
polonaise en trois semaines. La Pologne fut partagée dès
le 28 septembre entre l'U.R.S.S. et l'Allemagne. L'Allemagne put
ainsi concentrer ses forces à l'ouest où, durant de longs
mois, les troupes ont campé sur leurs positions fortifiées.
C'est la "drôle de guerre". Les Alliés estimaient
qu'ils pouvaient, appuyés sur leurs fortifications de la ligne
Maginot, contenir les Allemands. Les forces allemandes étaient
supérieures à celles des Alliés dans tous les domaines,
sauf la Marine.
Le
9 avril, l'Allemagne occupa le Danemark, puis la Norvège, où
un contingent franco-britannique parvint cependant à débarquer
à Narvik et à s'emparer de la ville. Mais, pendant ce
temps, les événements évoluèrent de manière
dramatique sur le front Ouest.
Le 10 mai 1940, passant brusquement à l'offensive, les troupes
allemandes envahirent les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg ; entre
le 10 et le 12 mai, le front français fut percé sur la
Meuse. Le 14, tandis que l'armée néerlandaise déposait
les armes, les Allemands effectuèrent une nouvelle percée
près de Sedan et, par la brèche ainsi ouverte entre Sedan
et Namur, les divisions allemandes foncèrent en direction de
l'Oise et de la Somme. Le 18 mai, Paul Reynaud (qui avait remplacé
Daladier le 21 mars) fit appel au maréchal Pétain, qui
entra dans le gouvernement avec le titre de vice-président du
Conseil. Le général Weygand remplaça le général
Gamelin.
Le 27, remontant vers le nord, les Allemands atteignirent Calais et
encerclèrent les forces franco-britanniques. Le 28 mai, tandis
que les franco-britanniques évacuaient Dunkerque dans des conditions
dramatiques (opération "Dynamo"), l'armée belge
capitulait à son tour. L'avance allemande jetait sur les routes
civils et militaires qui désorganisaient totalement les mouvements
des armées françaises. Cette déroute française
s'expliqua, entre autres, par l'incapacité du commandement, qui
s'était cantonné dans la conception d'une guerre défensive
et qui n'avait pas su parer une attaque éclaire utilisant une
technique de combat qui combinait l'utilisation conjointe de l'aviation
et des blindés.
Le 12 juin, le général Weygand prenant la parole devant
le gouvernement dit que la bataille était perdue : "je suis
contraint de dire clairement qu'une cessation des hostilité est
impérative".
Paris, après avoir été déclarée ville
ouverte, fut prise par la Wehrmacht le 14 juin 1940. Le 16 juin, les
troupes Allemandes atteignirent la Loire et le 19 juin, la côte
Atlantique. Après la rupture des fronts de la Somme et de l'Aisne,
le maréchal Pétain, qui avait été appelé
au gouvernement par Paul Reynaud (auquel il succéda le 17 juin),
voyant la situation empirer de jour en jour, annonça son intention
de demander un armistice. Celui-ci fut signé le 22 juin avec
l'Allemagne et le 24 avec l'Italie, entrée en guerre le 10 juin.
La France était coupée en deux zones par une ligne de
démarcation, qui passait par Dôle, Chalon-sur-Saône,
Tours et Mont-de-Marsan. Le nord était occupé par les
troupes allemandes, et le sud fut déclaré "zone libre".
1 500 000 soldats furent faits prisonniers et environ 100 000 soldats
français étaient morts. L'armée fut démobilisée,
à l'exception d'une force de 100 000 hommes. La flotte désarmée
devait passer sous contrôle Italo-Allemand. Les bâtiments
Français, qui en rade de Mers-El-Kébir, refusèrent
de rejoindre la flotte Britannique, par fidélité à
Pétain, furent coulés, le 3 juillet 1940, sous l'ordre
de Churchill, qui préférait ouvrir le feu sur les navires
français avant qu'ils ne passent sous le contrôle Allemand.
Vichy rompit ses relations diplomatiques avec Londres. La France, soumise
à l'occupation dans sa partie Nord, devait verser de surcroît
un lourd tribut à l'occupant : 400 millions de Francs par jour.
En France, le nouveau régime, installé à Vichy,
prit le nom d' "Etat Français". Philippe Pétain,
le chef de l'Etat, fit entrer Pierre Laval dans son gouvernement. Celui-ci
fit voter, le 10 juillet 1940, les pleins pouvoirs au maréchal
Pétain.
Hitler
à Paris
Voici le texte intégral du fameux télégramme de William C. Bullit, ambassadeur des USA en France depuis 1936, envoyé à Roosevelt le 1er juillet 1940. Nous devons ce document, inédit à notre connaissance, à Raphael Mourlanne qui a pu se le procurer grâce à la gentillesse et l’aide des archivistes de la FDR Library et de Tom McAnean des National Archives at College Park.
La cote exacte du télégramme : National Archives at College Park, Maryland, RGF 59 Central Decimal Files, 1940-1944. 740.0011 EW (European War) 1939/4361 1-2 telegram (26 pages).