L'épuration

Pétain

Cette épuration était un ensemble d'actions judiciaires, parfois expéditives ou incontrôlées, consécutives à l'ordonnance du 27 juin 1944 promulguée par le Gouvernement Provisoire de la République Française (G.P.R.F. ) contre les nationaux ayant collaboré avec les Allemands.
Cette ordonnance décida d'abord de la création de "commissions d'épuration", dont le travail consistait principalement à traquer et juger les fonctionnaires de l'Etat français les plus compromis avec l'occupant.

C'est ainsi qu'à la suite de cette mesure, plus de 10 000 fonctionnaires furent sanctionnés.
Cette épuration s'étendit ensuite aux titres de presse publiés durant l'occupation. Dans certaines régions, notamment en Limousin et en Haute-Savoie, certains excès furent commis par des mouvements résistants non contrôlés par le G.P.R.F. (en général, ces excès étaient le fait de "résistants" communistes qui profitaient de l'occasion pour éliminer des opposants politiques) qui se traduisirent par des exécutions sommaires. On évalue à plusieurs milliers le nombre de personnes ainsi éliminées.
Après les excès populaires, (dont la tonte des femmes accusées d'avoir eu des relations sexuelles avec les Allemands), les actions d'épuration se cantonnèrennt bientôt aux seuls tribunaux. Traduit devant la Haute Cour, le maréchal Pétain refusa de prendre la parole durant son procès. Condamné à mort en août 1945, il vit sa peine commuée en détention perpétuelle par le général de Gaulle. Le maréchal Pétain mourut à l'île d'Yeu, après six années de captivité.

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