La Guerre d'Afghanistan

Les tentatives de démocratisation


Zaher Chah

Aman Allah Khan, qui règna de 1919 à 1929, déclara l'indépendance du pays en 1919 et mit fin à l'ingérence britannique dans les affaires afghanes.
S'inspirant de Mustafa Kemal Atatürk, le nouveau roi mit sur pied toute une série de programmes de modernisation politique et sociale, mais l'opposition des tribus le forca à abdiquer en 1929. De 1929 à 1933, le pays connaît désordres et convulsions sanglantes.
En 1933, Mohammed Zaher Chah arriva sur le trône.
En 1964, il encouraga la création d'une monarchie constitutionnelle.
Cette tentative de démocratisation échouant, le cousin du roi, Mohammad Daoud Khan, s'empara du pouvoir en 1973, renversa la monarchie et devient président de la République jusqu'en 1978. Mais le pays resta prisonnier d'une structure féodale, de plus en plus contestée par de jeunes officiers souvent formés à Moscou. Daoud Khan fut renversé en avril 1978.


L'intervention soviétique

Mohammad Taraki

Le PDPA (Parti démocratique du peuple afghan ), d'inspiration communiste, arriva au pouvoir avec, à sa tête, Nur Mohammad Taraki.
Ses réformes de l'enseignement, de l'agriculture et de la famille furent rejetées par la population.
Le régime fut menacé d'une révolte générale.
Pour le soutenir, l'U.R.S.S intervint militairement en décembre 1979 et placa à la tête du gouvernement Babrak Karmal. L'ingérence soviétique attisa un mouvement de résistance dans tout le pays.
Après une dizaine d'années de guerre, les moudjahidin (guerriers islamiques ) contrôlèrent la plupart des campagnes.
En 1986, Mohammed Najibullah succéda à Karmal.
En novembre 1987, une nouvelle Constitution fut votée pour favoriser une politique de "réconciliation", mais aucun chef politique ou militaire de la Résistance n'accepta de rejoindre le régime.
Les accords signés le 15 avril 1988 à Genève entre le gouvernement de Kaboul, le Pakistan, l'U.R.S.S et les Etats-Unis avaient fixé le calendrier de retrait des forces soviétiques, qui s'acheva le 15 février 1989.
Le retrait des forces soviétiques amorçait le déclin inexorable de L'U.R.S.S. dont Michaïl Gorbatchev fut le dernier secrétaire général.
Ces combats en Afghanistan firent 13 000 morts parmi les soldats soviétiques.
Des dizaines de milliers d'Afghans moururent et des centaines de milliers d'autres durent fuir leur pays (en particulier au Pakistan).


La guerre civile

Massoud

Après le retrait soviétique, les moudjahidin, politiquement divisés, ne parvinrent pas à conquérir les villes.
Le commandant Ahmed Chah Massoud s'empara en mars 1992 des provinces du Nord puis de Kaboul.
La destitution de Nadjibollah fut suivie de l'instauration d'un gouvernement islamique intérimaire, présidé par Sibghatollah Mojaddedi.
Les seigneurs de la guerre se partagèrent le territoire en fonction de critères ethniques, cependant que les principaux protagonistes, le président Burhanuddin Rabbani et le commandant Ahmed Chah Massoud, à la tête des unités tadjikes, d'un côté, et le chef pachtou, Gulbuddin Hekmatyar, de l'autre, se battaient pour le contrôle de la capitale.
En quatre ans, les combats opposant les troupes du commandant Massoud aux intégristes musulmans, soutenus par le Pakistan, coûtèrent la vie à plusieurs milliers d'Afghans et provoquèrent l'exode de plus de 200 000 civils.
Sur le plan diplomatique, le pays fit l'objet de sanctions de la part du Conseil de sécurité de l'ONU, depuis qu'il avait refusé d'extrader l'islamiste, Oussama Ben Laden, soupçonné par les Nations unies, d'être à l'origine de nombreux actes terroristes à l'étranger.
Le régime autoritaire imposé par les talibans, visant à rétablir une stricte pratique religieuse mena une répression sans précédent des libertés (femmes, destruction de statues de la période pré-islamique, restriction de la presse...).

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