Le Timor-Oriental


José Ramos-Horta

 

Cette île découverte par les portugais en 1520 leur fut disputée à partir du XVIIème siècle par les Hollandais.
Les Portugais durent alors se replier dans le Nord et dans l'Est. Plusieurs traités (1859, 1893 et 1904 ) délimitèrent les frontières entre les territoires des deux puissances coloniales. Après l'occupation japonaise (1942 -1945 ), Timor revint à la Hollande et au Portugal mais, dès 1946, la partie néerlandaise fut annexée par l'Indonésie, qui occupa également en 1975 la partie portugaise : le Timor-Oriental , avant de l'annexer l'année suivante.
La souveraineté de l'Indonésie sur le Timor-Oriental ne fut pas reconnue par l'ONU. Les habitants s'engagèrent alors dans une lutte pour leur indépendance, sous la direction des nationalistes du Fretilin (Front révolutionnaire pour l'indépendance du Timor-Oriental).
La crise asiatique des années 1990 réveilla le séparatisme. Des manifestations de séparatistes furent durement réprimées par l'armée Indonésienne et les milices hostiles aux indépendantistes.
Le 5 mai 1999, les gouvernements indonésien et portugais signaient un accord par lequel l'Indonésie s'engageait à accorder l'autonomie au Timor-Oriental, si les Timorais qui l'occupaient renonçaient à l'indépendance.
Cet accord fut critiqué au sein même des Nations unies, qui soupçonnaient l'armée indonésienne d'entretenir un climat de violence (nombreuses exactions, meurtres des habitants catholiques par les milices musulmanes indonésiennes...), le scrutin organisé déboucha sur le rejet de l'autonomie par 78,5 % des votants.

Ce plébiscite en faveur de l'indépendance totale déclencha une nouvelle vague de violence, qui contraignit le pouvoir indonnésien à décréter la loi martiale sur l'ensemble du territoire.
Le Conseil de sécurité de l'ONU accepta l'envoi d'une force d'interposition (Interfet), avec pour mission de restaurer l'ordre et de mettre sur pied une commission d'enquête internationale.
Harcelées par les milices pro-indonésiennes, les forces de l'Interfet durent, après avoir subi des pertes humaines, procéder à l'évacuation des populations et des visiteurs étrangers menacés.
Fin 1999, les soldats indonésiens quittaient enfin la province qui fut placée sous l'administration de l'ONU (Untaet). Sa mission à mettre en place le processus permettant au Timor-Oriental d'accéder à l'indépendance, l'Untaet était appuyée par 9 000 Casques bleus, appelés à remplacer les forces de l'Interfet dès le début de l'an 2000. Cette situation permit au chef historique de la résistance est-timoraise, José Alexandre "Xanana" Gusmao de revenir dans l'île.
Au début de l'année 2001, l'ONU annonça la tenue d'élections pour le mois d'août 2001, visant à former une Assemblée constituante.
Cette Assemblée disposerait de 3 mois pour adopter une constitution, tandis que la proclamation de l'indépendance aurait lieu au début de l'année 2002.

Cependant, en mars 2001, Xanana Gusmao démissionnait de la présidence du Conseil national. Il invoquait les nombreux désaccords entre les différents partis, rendant problématique tout accord sur une Constitution pour le territoire.
Xanana Gusmao fut remplacé par José Ramos-Horta (Prix Nobel de la paix en 1996).

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