La Révolution Russe

La contre-révolution



Lénine

Née de la révolution d'octobre 1917, qui vit la fin des Romanov avec l'assassinat du tsar Nicolas II et de sa famille, la russie bolchevique fut confrontée à deux dangers immédiats : l'intervention des Alliés et de l'Allemagne qui, après le traité de Brest-Litovsk négocié par Lénine, isolèrent le nouveau régime du monde extérieur.
A peine signé, le traité de Brest-Litovsk fut violé par l'Allemagne qui envahit l'Ukraine, la Géorgie et la Crimée, en avril 1918.
Les Britanniques, hostiles au régime bolchevique depuis le traité de paix qu'ils considéraient comme une trahison, apportèrent leur soutien militaire aux armées blanches.
Les Britanniques occupèrent Mourmansk en mars 1918 puis Arkhangelsk en août 1918, à l'extrême nord de la Russie, dans le but de contrer l'avancée allemande sur Petrograd et décidèrent les Japonais, aidés d'un corps expéditionnaire américain, à occuper Vladivostok en Sibérie Orientale en avril 1918. Les contingents français et américains déployés sur le territoire russe se retirèrent après l'armistice, sans combat.
Les Britanniques restèrent jusqu'à l'automne 1919. Leur soutien aux forces anti-bolcheviques se limita surtout à une aide financière et en matériel militaire. Le deuxième danger auquel fut confrontée la russie bolchevique fut la rébellion intérieure des contre-révolutionnaires. Certains réclamaient leur indépendance : Finlande, Etats Baltes, Pologne, Ukraine, Bessarabie et Trans-Caucasie, tandis que d'autres voulaient chasser les Bolcheviques.  
La première armée blanche (anti-bolchevique), que l'on appela l'"Armée des volontaires", fut formée durant l'hiver 1917-1918, dans le pays cosaque au sud, sous le commandement du général Denikine. Une autre armée se créa en Sibérie Occidentale autour d'un contingent de 45 000 anciens prisonniers de guerre tchèques, armés par le gouvernement tsariste pour combattre l'Allemagne.
En novembre 1918, l'amiral Alexandre Koltchak prit le commandement de cette armée, se proclama "chef suprême de toutes les Russies" et installa sa capitale à Omsk.
D'autres armées, plus modestes, se formèrent au nord-ouest, au nord et en Sibérie Orientale.
Face aux armées blanches fortes de 500 000 hommes, Trotski créa l'Armée Rouge qui atteint 5 000 000 d'hommes à la fin de la guerre civile.


La victoire bolchevique


Lénine

Mal commandés mais disposant de lignes de communications plus courtes, en raison de leur position centrale, les bolcheviques l'emportèrent facilement sur des adversaires incapables de coordonner leur offensive.
Les "Russes blancs" commirent de plus l'erreur de restaurer dans les territoires reconquis les propriétaires dans leurs droits et leurs privilèges ou de réincorporer à la Russie les populations qui souhaitaient s'en détacher.
Ces erreurs donnèrent lieu à des soulèvements.
Ces mesures désastreuses contribuèrent ainsi aux échecs successifs de Koltchak à l'est, de Denikine au sud de Loudenitch au nord-ouest puis de Miller au nord.
Les batailles décisives de la guerre civile eurent lieu en 1919. Koltchak lança au printemps 1919 une offensive contre Moscou ; il atteignit les rives de la Volga, où il fut arrêté par l'Armée rouge et contraint de se replier.
Son armée se désintégra peu de temps après et il fut fait prisonnier et exécuté en février 1920.
Malgré la victoire des Polonais près de Varsovie en août 1920, un dernier effort de Wrangel pour menacer Moscou échoua en septembre 1920.
La guerre civile russe était terminée mais le pays était exangue et l'économie ruinée.

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