L'opération Bagration
Par Stéphane Mantoux

Vassilievski

Le 22 juin 1944, pendant que l'attention des Allemands se focalise sur la Normandie, l'Armée Rouge lance sa grande offensive d'été, trois ans jour pour jour après le début de l'opération Barbarossa, l'invasion par le IIIème Reich de l'URSS.

A la surprise de son adversaire, elle n'attaque pas en Ukraine mais en Biélorussie, face au Heeresgruppe Mitte. Cette opération, menée avec une forte supériorité numérique, est aussi l'occasion pour les Soviétiques de démontrer leur nouvelle maîtrise de la guerre moderne aux dépens d'une armée allemande sur le déclin. En quelques semaines, les derniers territoires russes occupés sont reconquis et une terrible défaite est infligée aux troupes allemandes. L'opération Bagration constitue certainement une des plus grandes défaites de l'Allemagne pendant la Seconde guerre mondiale, mais elle reste pourtant relativement méconnue, obscurcie par le débarquement en Normandie quasi-simultané. Néanmoins, les conséquences à long terme de Bagration furent bien plus grandes pour l'avenir de l'Europe en guerre.


Bagration : contexte et enjeux

Bagration est au départ conçue en mars 1944 lors des études de la Stavka (l'état-major soviétique) dans le cadre de la stratégie alliée. En effet, le débarquement en France, promis pour mai, et réalisé effectivement le 6 juin, donne des perspectives supplémentaires de victoire. Mais où faire porter l'effort soviétique ?
Les opérations de 1943-44 ont certes entraîné une retraite allemande en Ukraine, permettant de prendre pied aux marches orientales de la Roumanie, de la Hongrie et de la Pologne d'avant-guerre. L'Armée Rouge a libéré le bassin du Donets puis le gros de l'Ukraine occidentale, et enfin la Crimée. Les armées russes ne se trouvent plus qu'à 80 km de l'ancienne frontière germano-soviétique sur le Boug de 1941. Von Manstein , qui a fait preuve d'une certaine habileté lors des mois précédents, mais qui a le défaut d'être trop réaliste sur la situation aux yeux du Führer, est mis à la porte le 30 mars. Le Heeresgruppe Nord s'est replié sur la ligne Panther qui court du lac Peïpous à Vitebsk, après que l'Armée Rouge a levé le siège de Léningrad fin janvier-début février 1944. Le Heeresgruppe Mitte, lui, tient une sorte de "balcon" sur le front de l'est.
Depuis l'été 1943, 22 divisions et une brigade allemandes ont disparu de l'ordre de bataille, 8 division sont tombées à 25 % de leurs effectifs théoriques et 61 autres à 50 %.

Toutefois, le terrain souvent accidenté rend le succès d'une vaste offensive plus qu'incertain et laisse les armées du Reich en possession de vastes étendues en URSS. Plus au nord, l'élimination de la Finlande où une offensive dans les pays baltes n'offrent aucune chance de victoire décisive. Par conséquent, l'idée d'attaquer le Heeresgruppe Mitte (groupe d'armées Centre) occupant le sol de la Biélorussie va de soi : son élimination rend précaire toutes les autres positions allemandes ! .
Afin d'assurer au maximum le succès de l'attaque, baptisée Bagration, celle-ci est intégrée dans un dispositif de cinq offensives sur l'ensemble du front. Elle doit ainsi être précédée d'une opération contre la Finlande puis suivie d'un assaut plus au sud, en Ukraine, un découpage qui a le mérite de limiter les problèmes logistiques d'une Armée Rouge toujours insuffisamment motorisée pour ravitailler ses forces au-delà de 200 km de leur point de départ ; un assaut devant Kovel et une opération contre la Roumanie en août suivront.

Pourquoi donner à cette opération le nom de Bagration, général Prince héros des guerres napoléoniennes ?
Issu d'une très ancienne famille géorgienne, celui-ci est né en 1765. Il commence sa carrière militaire en 1782. Il combat en 1792 et 1794 contre les Polonais puis en Suisse et en Italie en 1799, campagne durant laquelle il se fait rermarquer par son courage et son intelligence.
En 1805, il est à la tête d'un corps dans l'armée de Koutouzov, envoyé au secours des Autrichiens, battus malgré tout avec les Russes à Austerlitz le 2 décembre. Il se distingue d'ailleurs lors de cette dernière bataille, ainsi qu'à Eylau, Heilsberg et Friedland (1807). Il est ensuite placé à la tête de troupes chargées de combattre les Suédois puis à la direction de l'armée de Moldavie en 1809. Au moment de l'invasion française, en 1812, il dirige la 2ème armée russe mais il est défait à Moghilev. Il est finalement mortellement blessé lors de la bataille de la Moskowa, en 1812. Le choix de cet officier général par Staline (par ailleurs géorgien comme lui !) pour désigner l'offensive est tout un symbole. Les opérations précédentes, il faut le noter, avaient été affublées de noms beaucoup plus banals (" Uranus" pour celle du 19 novembre 1942 à Stalingrad, etc), alors qu'ici c'est un personnage historique de l'armée impériale, héros de la lutte contre les Français, qui est mis en avant.
Ceci renforce l'orientation prise par Staline dès la fin de 1942 pour valoriser le sentiment national russe et l'exaltation patriotique. Dans cette politique s'inscrit également, en janvier 1943, l'adoption de nouvelles marques de grades (pattes d'épaules) similaires à celles de l'époque tsariste ou bien encore la création d'ordres militaires portant le nom de grands chefs militaires russes de l'époque moderne (Koutouzov, Souvarov).

Les Allemands ne soupçonnent pas un instant l'ampleur de l'attaque que va subir le Heeresgruppe Mitte. Il a certes reculé depuis l'automne 1943, mais en luttant pied à pied et en infligeant des pertes supérieures à celles subies, tout comme le Heeresgruppe Nord, d'où sa position quelque peu avancée par rapport à l'ensemble du front allemand. Les services de renseignement, manquant d'informations précises, ne pouvant guère compter sur les reconnaissances d'une Luftwaffe affaiblie, estiment que les Soviétiques vont attaquer au nord ou au sud de la Biélorussie. La Stavka réussit grâce à d'astucieux stratagèmes (maskirovka, l'art de dissimuler ses intentions), à masquer aux Allemands l'étendue de ses forces, ne faisant parvenir sur le front qu'au dernier moment plusieurs armées dont la fameuse 5ème armée blindée de la Garde. Sur le terrain, les inquiétudes formulées par de nombreux officiers allemands sont rejetées avec mépris par leurs supérieurs. D'ailleurs, les combats de mai en Roumanie -bataille de Targul Frumos- puis l'offensive du 10 juin contre la Finlande, qui entraîne la capitulation de ce pays en septembre, contribuent à détourner l'attention de la Biélorussie. A tel point que le LVI. Panzer-Korps, principale réserve du Heeresgruppe Mitte, est redéployé en Ukraine avec d'autres unités, ce qui représente au total plus de 80 % de ses blindés. Le groupe d'armées se trouve bien dépourvu quand le ciel lui tombe sur la tête. Alors que le Heeresgruppe Nordukraine, stationné dans le secteur de Lvov, concentre le plus grand nombre de divisions mobiles : 9 Panzer-Divisionen et 1 Panzer-Grenadier-Division.

Du côté allemand, on est bien évidemment préoccupé par le débarquement allié à venir sur le front ouest, qui mobilise l'essentiel des énergies depuis la fin de 1943. Ainsi, près de la moitié des forces blindés allemandes sont concentrées à l'ouest en juin 1944 contre à peine 20 % début 1943.
Au niveau des effectifs totaux, l'armée allemande aligne alors 2 460 000 combattants à l'est, plus 550 000 alliés (soit dit en passant, c'est le total le plus faible depuis juin 1941) tandis que l'Armée Rouge lui oppose 6 425 000 hommes.


Grandeur et misère du Groupe d'Armées Centre

Le Heeresgruppe Mitte, dont le QG est à Minsk, n'est plus que l'ombre de lui-même depuis l'opération Barbarossa. Son chef, le General-Feldmarschall Busch, compétent mais sans éclat, doit surtout son poste à sa loyauté sans faille à Hitler. Il applique en effet sans sourciller les ordres de "tenir sur place" du Führer, en particulier dans les Festerplatz, des villes fortifiées à défendre jusqu'à la dernière cartouche, à la fois abcès sur les arrières ennemis et pivots pour les contre-attaques blindées. Le 20 mai, il est allé voir Hitler pour lui proposer un repli de ses troupes sur le Dniestr et la Dvina, pour consolider ses positions défensives et raccourcir le front de près de 250 km, mais celui-ci a poussé l'audace jusqu'à lui demander s'il était "de ces généraux qui regardent toujours derrière eux".

Il faut tenir à l'est jusqu'à ce que les renforts libérés par l'écrasement du débarquement anglo-saxon permettent de reprendre l'initiative. Pour ce faire, Bush dispose de quatre armées : la 3ème Panzer-Armee (sans chars !), les 4. et 9 Armee, et la 2ème Armee non concernée par Bagration -soit 40 divisions pour un total de près de 800 000 soldats dont 50 % de combattants.
Ces chiffres à priori impressionnants doivent être mis en relation avec l'étendue du front à défendre, plus de 1 000 km. Chaque division d'infanterie tient un secteur de 24 à 30 km, plus du double du raisonnable ! . Les réserves se limitent par conséquent à peu de choses au niveau tactique et quasiment rien au-dessus excepté quelques divisions dont certaines de "sécurité" qui traquent sans pitié les partisans. Deux des cinq divisions "mobiles", les 18. et 25. Panzer-Grenadier-Divisionen, défendent d'ailleurs la première ligne et la seule Panzer-Division, la 20., reste sous le contrôle direct de Hitler, comme en France à la même époque ! .
Encore ces handicaps seraient-ils compensés par la puissance de l'infanterie, mais celle du Heeresgruppe Mitte souffre de carences notamment sur le plan des effectifs : les divisions n'alignent en général guère plus de 3 000 combattants. Quant aux armes antichars, les excellents PAK 40 de 75 mm et les lances-roquettes individuels Panzerschreck ne remplacent que partiellement les matériels plus anciens. D'ailleurs, les troupes engagées en France sont souvent mieux équipées. Enfin, en raison des pertes, la qualité du personnel diminue, à l'image de celle des deux divisions "terrestres" de la Luftwaffe tenant la Festerplatz de Vitebsk. Quant à l'aviation à proprement parler, elle se limite à 800 appareils de la Luftflotte 6, dont seulement une quarantaine de chasseurs.
Après ce tableau bien sombre, quels peuvent bien être les atouts du Heeresgruppe Mitte ?
D'abord et surtout, le soldat allemand demeure, en général, un bon combattant bien encadré et expérimenté. Ensuite, le groupe d'armées s'appuie sur d'efficaces fortifications de campagne, érigées sur plusieurs kilomètres de profondeur, et s'estime capable de repousser des attaques limitées, d'autant que le terrain compte quantité de forêts, de marais et de cours d'eau. Enfin, il dispose de blindés : 286 chars et StuG, dont 29 Tiger I, mais aussi 116 automoteurs antichars pour un total de plus de 400 engins. Mais cela paraît bien faible face aux moyens adverses.
Les forces allemandes concernées par l'opération Bagration représentent en tout 849 000 hommes (en comptant la 2ème Armee qui n'est pas engagée par les Soviétiques), 533 Panzer et StuG, 3 000 canons et mortiers et 839 avions.


Ordre de bataille allemand :

Heeresgruppe Mitte (Feldmarschall Busch) : 792 196 hommes.
3èmePanzer-Armee (General Reinhardt)
IX. Armee-Korps : 252 I.D., Korps-Abteilung "D"
LIII. Armee-Korps : 206., 246. I.D., 4., 6. Luftwaffe-Feld-Divisionen
VI. Armee-Korps : 197., 256., 299. I.D.
Sous commandement direct : 131. et 95. I.D.
4ème Armee (General von Tippelskirch)
XXVII. Armee-Korps : 25. Panzer-Grenadier-Division, 78ème Sturm-Division, 260. I.D.
XXXIX. Panzer-Korps : 12., 31., 110., 337. I.D.
XII. Armee-Korps : 18ème Panzer-Grenadier-Division, 57., 267. I.D.
Sous commandement direct : 286. I.D.
9ème Armee (General Jordan)
XXXV. Armee-Korps : 6., 45., 134., 296., 383. I.D.
XLI. Panzer-Korps : 35., 36., 129. I.D.
LV. Armee-Korps : 102., 292. I.D.

Réserves du Heeresgruppe Mitte :
Panzer-Grenadier-Division "Feldherrnhalle" 14., 707. I.D. 201., 286. Sicherungs-Divisionen
390ème Feldausbildung-Division
20ème Panzer-Division (réserve de l'OKH).
6ème Luftflotte


Une Armée Rouge "revigorée"

Pour l'offensive, l'Armée Rouge dispose d'une supériorité écrasante, combinée à une excellente planification. Il ne s'agit ni d'un rouleau compresseur ni d'une vague humaine mais d'une force ayant appris dans le sang les méthodes de la guerre moderne. Elle veut d'ailleurs rendre la monnaie de sa pièce à ses durs professeurs germaniques. Les chiffres donnent le vertige. Les quatre Fronts -groupes d'armées- attaquants, les 1er, 2ème et 3ème de Biélorussie et le 1er Front de la Baltique engagent 1,7 millions d'hommes ! .
Ils sont commandés par des chefs souvent plus jeunes et plus compétents que leurs adversaires, comme le général Tcherniakhovski, qui dirige à 38 ans le 3ème front de Biélorussie, chargé de l'effort principal (il suscite, en dépit de ses qualités professionnelles, la méfiance de Staline en raison de ses origines juives ; il est tué par un éclat d'obus en Prusse Orientale, le 18 février 1945).
Ajoutons la présence de 143 000 partisans, ravitaillés par air, sur les arrières ennemis, qui fournissent des renseignements précieux et se tiennent prêts à soutenir l'offensive par leurs sabotages et embuscades. Les troupes régulières disposent en abondance d'un excellent matériel. Pour l'artillerie, plus de 10 500 canons et obusiers plus 11 500 mortiers appuient les assaillants, sans même parler des canons antichars.
Quant aux blindés, ils totalisent 2 700 chars et 1 300 canons d'assaut articulés autour des régiments et brigades autonomes appuyant les divisions de fusiliers, complétés par pas moins de quatre corps de chars servant de groupes mobiles à la tête des 15 armées d'infanterie engagées.
Ajoutons deux groupes "cavalerie-mécanisé" combinant chacun un corps de cavalerie et un mécanisé. Enfin, la 5ème armée blindée de la Garde se tient en réserve, derrière le 3ème Front de Biélorussie, sous les ordres du général Rotmistrov, qui a participé à la contre-offensive face au I. SS-Panzerkorps lors de la bataille de Koursk, en juillet 1943.
En ce qui concerne l'aviation, 40 % de l'ensemble des moyens disponibles sont alloués à l'offensive, soit quelques 6 000 appareils... Les Soviétiques conçoivent leur offensive comme une succession d'encerclements. Le Heeresgruppe Mitte doit être pris dans une gigantesque poche à l'est de Minsk, elle-même comprenant d'autres poches, réalisées par les Fronts attaquants autour de Vitebsk et Bobrouisk.
Au-delà des rapports de force (2 contre 1 pour l'infanterie et 10 pour 1 pour les blindés !), l'Armée Rouge affronte une armée peu mobile, dépendant de la traction hippomobile, quand elle peut enfin déployer plusieurs unités mécanisées à même de déborder l'infanterie adverse.
Bagration, qui a été préparée lors de réunion à Moscou pendant les 22 et 23 mai, engagent quatre fronts, du nord au sud : le 1er Front de la Baltique (général Bagramian), le 3ème Front de Biélorussie (général Tcherniakhovski), le 2ème Front de Biélorussie (général Petrov, remplacé par le général Zakharov) et le 1er Front de Biélorussie (général Rokossovski).
La Stavka a délégué deux représentants pour coordonner l'action des différents fronts : le maréchal Vassilievski pour les deux fronts les plus septentrionaux et le maréchal Joukov pour les deux fronts les plus méridionaux. En tout, l'Armée Rouge met en ligne pour Bagration 2 441 600 hommes, 2 715 blindés et 1 355 canons d'assaut, 24 363 canons et mortiers, 5 363 appareils de combat renforcés par les 1 007 appareils de l'aviation à longue portée (ADD).


Ordre de bataille soviétique :

1er front de la Baltique (général Bagramian)
- 4ème armée de choc : 83ème corps d'armée (119ème, 332ème et 360ème divisions de fusiliers)
- 16ème division de fusiliers
- 101ème brigade de fusiliers
- 6ème armée de la Garde : 2ème corps d'armée de la Garde (9ème et 46ème divisions de fusiliers de la Garde, 166ème division de fusiliers), 22ème corps d'armée de la Garde (90ème division de fusiliers de la Garde, 47ème et 51ème divisions de fusiliers), 23ème corps d'armée de la Garde (51ème, 67ème et 71ème divisions de fusiliers de la Garde), 103ème corps d'armée (29ème et 270ème divisions de fusiliers).
- 34ème brigade de chars de la Garde
- 143ème brigade de chars
- 43ème armée : 1er corps d'armée (179ème, 306ème et 357ème divisions de fusiliers), 60ème corps d'armée (235ème et 334ème divisions de fusiliers), 92ème corps d'armée (145ème et 204ème divisions de fusiliers)
- 156ème division de fusiliers
- 10ème et 39ème brigades de chars de la Garde.
Sous commandement direct : 1er corps blindé, 154ème division de fusiliers, 46ème brigade mécanisée.
3ème armée aérienne : 902 appareils.
Total : 359 500 hommes, 561 chars, 126 canons d'assaut, 778 canons antichars, 2 133 canons, 2 213 mortiers, 604 lance-roquettes Katyoushas, 420 canon antiaériens et 19 537 camions.
3ème front de Biélorussie (général Tcherniakhovski)
- 11ème armée de la Garde : 8ème corps d'armée de la Garde (5ème, 26ème et 83ème divisions de fusiliers de la Garde), 16ème corps d'armée de la Garde (1ère, 11ème et 31ème divisions de fusiliers de la Garde), 36ème corps d'armée de la Garde (16ème, 18ème et 84ème divisions de fusiliers de la Garde)
- 2ème corps blindé de la Garde
- 120ème brigade de chars
- 5ème armée : 45ème corps d'armée (159ème, 184ème et 338ème divisions de fusiliers), 65ème corps d'armée (97ème, 144ème et 371ème divisions de fusiliers), 72ème corps d'armée (63ème, 215ème et 277ème divisions de fusiliers).
- 2ème brigade de chars de la Garde
- 153ème brigade de chars
- 31ème armée : 36ème corps d'armée (173ème, 220ème et 352ème divisions de fusiliers), 71ème corps d'armée (88ème, 192ème et 331ème divisions de fusiliers), 113ème corps d'armée (62ème et 174ème divisions de fusiliers)
- 213ème brigade de chars
- 39ème armée : 5ème corps d'armée de la Garde (17ème, 19ème, 91ème divisions de fusiliers de la Garde, 251ème division de fusiliers), 84ème corps d'armée (158ème, 164ème et 262ème divisions de fusiliers).
- 28ème brigade de chars de la Garde
- Groupe de cavalerie mécanisée Oslikovski (en réserve) : 3ème corps de cavalerie de la Garde, 3ème corps mécanisé de la Garde
- 5ème armée blindée de la Garde (en réserve) : 3ème corps blindé de la Garde, 29ème corps blindé
Sous commandement direct : 5ème corps d'artillerie
1ère armée aérienne : 1 864 appareils.
Total : 579 300 hommes, 1 169 chars, 641 canons d'assaut, 1 175 canons antichars, 2 893 canons, 3 552 mortiers, 689 lance-roquettes Katyoushas, 329 canons antiaériens et 16 208 canons.
2ème front de Biélorussie (général Zakharov)
- 33ème armée : 70ème, 157ème, 344ème divisions de fusiliers
- 49ème armée : 62ème corps d'armée (64ème, 330ème et 369ème divisions de fusiliers), 69ème corps d'armée (42ème et 22ème divisions de fusiliers), 76ème corps d'armée (49ème, 199ème et 290ème divisions de fusiliers), 81ème corps d'armée (32ème, 95ème et 153ème divisions de fusiliers)
- 42ème et 43ème brigades de chars de la Garde
- 50ème armée : 19ème corps d'armée (324ème et 362ème divisions de fusiliers), 38ème corps d'armée (110ème, 139ème et 385ème divisions de fusiliers), 121ème corps d'armée (238ème et 380ème divisions de fusiliers)
- 307ème division de fusiliers
Sous commandement direct : 23ème et 256ème brigades de chars de la Garde.
4ème armée aérienne : 528 appareils.
Total : 319 500 hommes, 102 chars, 174 canons d'assaut, 833 canons antichars, 1 768 canons, 1 957 mortiers, 264 lance-roquettes Katyoushas, 329 canons antiaériens et 7 727 camions.
Aile droite du 1er front de Biélorussie (Général Rokossovski)
- 3ème armée : 35ème corps d'armée (250ème, 323ème et 348ème divisions de fusiliers), 40ème corps d'armée (129ème et 169ème divisions de fusiliers), 41ème corps d'armée (120ème divisions de fusiliers de la Garde, 269ème division de fusiliers), 46ème corps d'armée (82ème, 108ème et 413ème divisions de fusiliers), 80ème corps d'armée (5ème, 186ème et 283ème divisions de fusiliers)
- 9ème corps blindé
- 28ème armée : 3ème corps d'armée de la Garde (50ème, 54ème et 96ème divisions de fusiliers de la Garde), 20ème corps d'armée (48ème et 55ème divisions de fusiliers de la Garde, 20ème division de fusiliers), 128ème corps d'armée (61ème, 130ème et 152ème divisions de fusiliers)
- 48ème armée : 29ème corps d'armée (102ème et 217ème divisions de fusiliers), 42ème corps d'armée (137ème, 170ème et 399ème divisions de fusiliers), 53ème corps d'armée (17ème, 73ème et 96ème divisions de fusiliers)
- 194ème division de fusiliers
- 65ème armée : 18ème corps d'armée (37ème et 44ème divisions de fusiliers de la Garde, 69ème division de fusiliers), 105ème corps d'armée (75ème division de fusiliers de la Garde, 193ème et 354ème divisions de fusiliers)
- 15ème et 356ème divisions de fusiliers
- 115ème brigade de fusiliers
- 1er corps blindé de la Garde
- Groupe de cavalerie mécanisée Pliev (en réserve) : 4ème corps de cavalerie de la Garde, 1er corps mécanisé
Sous commandement direct : 4ème corps d'artillerie
16ème armée aérienne : 2 033 appareils.
Total : 1 071 000 hommes (aile gauche comprise), 883 chars, 414 canons d'assaut, 1 444 canons antichars, 3 769 canons, 3 792 mortiers, 749 lance-roquettes Katyoushas, 762 canons antiaériens et 17 717 camions.

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