L'hôpital des partisans Franja

Dr. Franja Bojc Bidovec

 

L'hôpital des partisans Franja est aujourd'hui l'un des rares hôpitaux conservés, construits par les partisans, qui furent opérationnels en Slovénie pendant la Deuxième Guerre mondiale. ces hôpitaux se développèrent en fonction des besoins du mouvement de résistance dans les diverses régions slovènes.
En vu d'assurer aux blessés les meilleures conditions possibles en matière de soins et surtout, de sécurité, les constructeurs de ces hôpitaux ont cherchés des endroits cachés dans les forêts, dans les ravins difficilement accessibles et dans les grottes souterraines. Ainsi, environ 120 hôpitaux partisans abritèrent plus de 15 000 partisans blessés et malades. Ces hôpitaux faisaient partie de la résistance organisée à grande échelle contre l'occupant fasciste et nazi. En effet, ils n'auraient pas pu fonctionner avec succès sans le large soutien des gens du pays qui risquèrent souvent leur vie pour le bien des blessés.
Le complexe hospitalier Franja comprend 13 baraques en bois aux dimensions et finalités différentes, ainsi que plusieurs bâtiments auxiliaires. Outre les baraques destinés aux blessés et au personnel, il dispose aussi d¹une salle d'opération, d'une installation de radiographie, d'une maison pour les invalides et même d¹une centrale électrique. Ces bâtiments furent construits progressivement, de décembre 1943 eu printemps 1945, dans la gorge étroite et difficilement accessible de Pasica, à Dolenji Novaki près de Cerkno.
Le Dr. Volcjak fut le fondateur et premier constructeur de l'hôpital qui choisit le médecin qui le dirigea : Le Dr. Franja Bojc Bidovec. Pendant la guerre, pour accéder à l'hôpital, il fallait suivre en majeure partie le cours du ruisseau Cerinscisa qui traverse la gorge. Avant d'y transporter les blessés, les partisans leur bandaient les yeux. Pour plus de sécurité, ils avaient également prévu un système de défense bien étudié qui prévoyait un champ de mines, plusieurs bunkers de défense, ainsi que plusieurs bunkers aménagés pour les blessés dans les parois vertigineuses de la gorge de Pasica. Cette gorge fut attaquée à deux reprises, mais l'ennemi ne découvrit jamais cet hôpital qui ne cessa de fonctionner jusqu'au 5 mai 1945.
Outre la vie médicale fortement soutenue par l'importante assistance en matériel sanitaire et en médicaments assurée également par les Alliés occidentaux, ce milieu développa aussi une riche vie culturelle. Dans ce domaine, il convient de souligner tout particulièrement la publication du journal littéraire intitulé "Journal de l'Hôpital". L'hôpital comprenait également plusieurs unités isolées, destinées aux blessés légers.

Seul le poste principal est conservé à ce jour. Ce poste pouvait recevoir jusqu'à 120 blessés simultanément et dispenser des soins à 522 blessés, surtout blessés graves ; tout bâtiments compris, cet ensemble abritait
environ 1 000 blessés.
Outre les Slovènes et les ressortissants d'autres peuples yougoslaves, y furent également soignés des Italiens, des Français, des Russes, des Polonais, deux Américains et un Autrichien.
En signe de reconnaissance, l'Association américaine des pilotes vétérans de la guerre décerna à l'hôpital Franja, en 1997, une distinction pour l'assistance et les soins qui avaient été dispensés pendant la guerre à l'un de leur membres, Harold Adams.

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