Une vocation tardive du Duce
Par Fabrice Thery

Generale di squadra aerea Rino Corso-Fougier (1894-1963)

 

Vers la fin de la bataille d’Angleterre, alors que la Luftwaffe commence à montrer un net signe d’essoufflement, Hermann Goëring accepte une aide symbolique de l’Italie fasciste. Le Duce, Benito Mussolini, a besoin de redorer son blason après sa déconvenue dans les Alpes face aux français. Sans consulter auparavant Hitler, il vient de lancer d’ailleurs ses armées en Grèce dans une invasion qui tournera bien vite au fiasco. En juillet 1940, dès le début de la bataille d’Angleterre, il propose son aide à la Luftwaffe pour mener des frappes aériennes contre l'île britannique. La véritable origine de cette proposition se trouve dans le bombardement récent par la RAF des usines aéronautique Fiat et Caproni, en plein cœur du territoire italien. Le Duce souhaite en fait se venger et faire une grande opération de propagande. Mais les Allemands refusent d’abord poliment car ils ne souhaitent guère partager la victoire (certaine) avec les Italiens et font traîner les négociations. Ce n'est qu'en Septembre, alors que la bataille semble déjà perdue, que la Luftwaffe accepte enfin le renfort des Italiens. Le 10 septembre 1940, l’Armée de l’air italienne, la Regia Aeronautica, met sur pied de guerre un corps expéditionnaire aérien (Corpo Aereo Italiano). Il opérera à partir de la Belgique. Ce corps comptant environ 200 appareils dont 80 bombardiers, est formé sous l’égide de l’Escadrille stationnée à Milan (1° Squadra Aerea di Milano) et son commandement est confié au Generale di squadra aerea (Général de Corps d’Armée aérienne) Rino Corso-Fougier. Ce jeune officier supérieur, né en Corse, est âgé de 46 ans. C'est un spécialiste de la voltige et un vétéran de la Grande Guerre.

Un déploiement catastrophique.

Le déploiement des forces aériennes italiennes a lieu en Belgique. En réaction à cette occupation illégitime, le gouvernement belge en exil déclare la guerre à l’Italie. Les bombardiers italiens s’installent à partir du 25 Septembre sur le terrain de Melsbroek, situé à Zaventem, à proximité immédiate de Bruxelles et également à Chièvres, dans le Hainaut wallon. La chasse quant à elle, se déploie en Flandres orientales, sur l’aérodrome d’Ursel, se trouvant au Sud de la route reliant Ursel à Knesselare. L’arrivée des unités de bombardement est ralentie par des conditions météorologiques difficiles et de nombreux accidents.
Sur les 40 bombardiers du 43° Stormo qui décollent de Cameri di Novara (Nord-Ouest de l’Italie), 30 seulement atterrissent sur l’aérodrome de Chiévres, quatre heures plus tard. Un bombardier s’écrase en tentant d’atterrir suite à un problème de moteurs, survenu au-dessus des Alpes. Son pilote est blessé et l’appareil est très endommagé. Un autre est obligé de se poser à Gablingen (près de Augsburg, en Allemagne) après avoir subi une avarie moteur. Un bombardier tombe dans le secteur de Munich (Wasserberg) après s’être égaré dans le brouillard et avoir eu ses commandes bloquées par le givre. Le pilote est sérieusement blessé et les 3 autres membres d’équipages sont tués. Un B.R. 20 M s’écrase également, après une perte de contrôle dans le secteur d’Ergolding, en Bavière. Enfin, plusieurs bimoteurs ayant subi diverses avaries, sont contraints à se poser en catastrophe sur d’autres terrains allemands : quatre à Nuremberg, un autre à Munich et un dernier à Ergolding. Les équipages sont toutefois saufs. Le même scénario catastrophe se reproduit pour le 13° Stormo.
Seulement 30 appareils sur les 40 ayant quitté San Damanio di Piacenza, parviennent à rejoindre Melsbroek sans encombre.


Bombardier B.R.20 M Cigogna, dans sa livrée camouflée type Méditerranée.


Les pannes de moteurs forcent un bombardier à se poser à Augsburg et un autre doit faire un atterrissage de fortune dans un champ près de Spa, en Belgique. Deux bombardiers consomment anormalement de l’huile et doivent se poser de toute urgence. Le premier atteint Francfort sans dommage, mais l’autre capote après une sortie de pistes à Evère (région de Bruxelles). L’équipage est blessé dans l’accident. Enfin, trois avions victimes de surchauffe moteur ou de problèmes de lubrifiant, se posent sans encombres à Anvers. Les escadrilles de chasse sont plus chanceuses. Malgré des conditions climatiques défavorables, le 56° Stormo opère son transfert sans avaries notoires. Cependant, son 20° Gruppo, fort de 45 Fiat G.50bis accompagne six Caproni Ca.133 qui transportent le reliquat des pilotes et les personnels non navigants. Le 20° Gruppo quitte Rome-Ciampino le 22 Septembre pour rejoindre Trèvise, mais des bancs nuageux très épais recouvrent la région. La chasse et les transports restent donc cloués au sol jusqu’au 6 octobre. Le groupe est transféré ensuite à Bolzano.
Onze jours plus tard, le 20° Gruppo peut enfin survoler les Alpes et aller se poser à Munich. Il fera ensuite une étape à Francfort, avant de transiter par Ursel et d’être redéployé finalement sur sa base d’accueil, à Maldegem. Durant ce long périple, un seul Fiat G.50 sera contraint de quitter le groupe, suite à des problèmes de carburation. Le 18° Gruppo du 56° Stormo rejoint quant à lui, sans encombre, le terrain d’Ursel et dans un délai nettement plus court que le 18°. Les trimoteurs Cant Z.1007 de la 172° Squadriglia suivent un parcours différent qui les mène à Monaco, puis à francfort avant d’aller occuper le terrain de Melsbroek. La mise en place des appareils italiens, difficile et mouvementée, n’est pas tout à fait achevée lorsque le C.A.I. est déclaré opérationnel, le 19 octobre 1940. Les derniers éléments s’installent en Belgique le 22 octobre. A cette date, les unités qui la composent sont les suivantes :

Unités de bombardement terrestre :

- 13º Stormo : équipé de Fiat B.R.20 M Cigogna

Commandement : Colonello Carlo di Capoa
Base : Melsbroek
Articulation :

11º Gruppo, commandé par le Maggiore G. Mini, réparti en deux escadrilles (1ère et 4ème).
43º Gruppo, commandé par le Maggiore G. Monteleone, réparti en deux escadrilles (3ème et 5ème).

Répertorié par la Luftwaffe : Kampfgeschwader 13 (escadre de bombardement n°13)

- 43º Stormo : équipé de Fiat B.R.20 M Cigogna

Commandement : Colonello L. Questra
Base : Chièvres
Articulation :

- 98º Gruppo, commandé par le Maggiore G. Tenti, réparti en deux escadrilles (240ème et 241ème).
- 99º Gruppo, commandé par le Maggiore G. Battista Ciccu, réparti en deux escadrilles (242ème et 243ème).

Répertorié par la Luftwaffe : Kampfgeschwader 43

Unités de chasse :

- 56º Stormo C.T. (Caccia Terrestre), 

Commandement : Colonello Umberto Chiesa
Articulation :

- 18º Gruppo, avec 50 biplans Fiat C.R.42 Falco, commandé par le Maggiore Ferruccio Vosilla

Répertorié par la Luftwaffe : 18./Jagdgeschwader 56 (Escadre de chasse 56, groupe 18), réparti en 3 escadrilles (83ème, 85ème et 95ème ) et basées à Ursel

- 20º Gruppo, avec 48 monoplans Fiat G.50 Freccia, commandé par le Maggiore Mario Bonzano.

Répertorié par la Luftwaffe : 20./Jagdgeschwader 56, réparti en 3 escadrilles (351ème, 352ème et 353ème ), basées tout d’abord à Ursel, puis à Maldegem.

Unités de reconnaissance :

- 172° Squadriglia R.S.T. (Ricognizione Strategica Terrestre) disposant de 5 trimoteurs CANT Z.1007 bis Alcione et 6 Caproni 133, destinés au transport.

Commandement : Capitano C. Pirelli
Base : Melsbroek
Répertorié par la Luftwaffe : 1/ Fernaufklärungsgruppe 172. (groupe de reconnaissance à long rayon d’action).


CR 42 Falco du C.A.I. en Belgique.

Une mise dans le bain immédiate.

Le Général Corso-Fougier a rejoint la Belgique à bord d’un trimoteur Savoia Marchetti S.M.75. Il est accueilli en personne par le GeneralfeldMarschall Albert Kesselring qui lui fait don d’un appareil d’observation et de liaison Fieseler Storch, en cadeau de bienvenue. Il consent également à lui prêter un Junker 52/ 3m qui sera utilisé comme courrier et fera la liaison entre le Quartier Général italien, implanté en Belgique et l’Etat-Major à Rome. Corso-Fougier installe aussitôt son Poste de Commandement dans le Brabant, à la Petite Espinette, faubourg Nord de Rhode-Saint-Genèse (près de Waterloo). Les services techniques italiens se déploient quant à eux sur l’aérodrome d’Evère où un sérieux travail de remise en état du parc volant les attend, notamment sur les bombardiers. Les aviateurs doivent au plus vite s’accoutumer à une contrée belge inconnue pour la plupart d’entre-eux, s’acclimater à des conditions climatiques humides et brumeuses et se plier à la rigueur de la discipline germanique qui règne au sein du 2ème Fliegerkorps, auquel ils sont rattachés. Les allemands affectent bientôt une zone d’opération aux italiens. Il s'agit du secteur compris entre le parallèle 53° Nord et le parallèle 01° Est. Cette zone comprend nombres d’objectifs côtiers ennemis intéressants à traiter pour le C.A.I. Elle inclue notamment l’embouchure de la Tamise jusqu’à Harwich et les estuaires des rivières Orwell et Stour. Les italiens obtiennent également l’accord oral de pouvoir mener un raid à l’intérieur des terres sur Canterburry.
Les aérodromes belges reçoivent bientôt des noms de baptêmes italiens codés. Ainsi Melsbroek devient “Dedalo”, Ursel “Saturno” et Chièvres “Icaro”.

Les carences des appareils italiens.

En dépit des apparences, le C.A.I. n’est qu’une force d’appoint de la Luftwaffe et il ne peut peser en aucun cas un poids déterminant dans la bataille d’Angleterre qui s’achèvera d'ailleurs sous peu. Les aviateurs italiens manquent d’entraînement opérationnel, ils ne sont pas habitués au climat du Nord-Ouest de l’Europe et leurs appareils sont pour la plupart dépassés.
En dehors du Fiat G.50, chasseur relativement moderne qui dispose d’une autonomie similaire à celle du Messerschmitt BF109E, les appareils italiens apparaissent vraiment désuets. Le G.50 a d’ailleurs l’énorme inconvénient de ne pas disposer de radio ! Autre problème, les avions italiens affichent tous un camouflage, mêlant le sable, le vert et le bleu qui, s’il est parfaitement adapté au théâtre méditerranéen, va se révéler rapidement inadéquat aux opérations au dessus de la Manche. Le Fiat CR.42, quoique manœuvrable n’est pas assez rapide. C’est un chasseur biplan faiblement armé qui sera aisément surclassé par le Hurricane et le Spitfire Mk I britanniques. Quant aux B.R. 20 M, ce sont malheureusement des bombardiers tactiques légers vulnérables qui sont en mesure d’emporter une charge maximale de 1600 kg de bombes. Malgré cela, la presse italienne fait grande propagande de l’arrivée du C.A.I. en Belgique. Les pilotes italiens vont bientôt participer à leur première mission au dessus de l’Angleterre. Elle aura lieu à peine deux jours après la fin de l’implantation italienne en Belgique, dans la nuit du 24 au 25 octobre 1940.


Fiat G.50 bis.

Bombardement sur Felixstowe et Harwich.

La bataille d’Angleterre dure maintenant depuis 118 jours. Le 24 octobre en soirée, 18 bombardiers italiens sont parés pour leur première mission (12 B.R 20 M du 13° Stormo et 6 du 43° Stormo). Le premier appareil, piloté par le Capitano Bassi du 43° Gruppo, décolle à 20H45. Il est immédiatement suivi par les bombardiers pilotés par le Capitano Gastaldi et le Tenente Albertini. A 20H50, le B.R 20 M, numéroté MM21928, appartenant à la 5ème Squadriglia du 43° Gruppo, décolle avec à ses commandes le Capitano Carlo Pagani. Quelques minutes se sont à peine écoulées, lorsque l’appareil s’écrase à 7 kilomètres au Nord du terrain, près de l’Eglise de Houtem. Tout l’équipage est tué lors du crash. (Capitano Carlo Pagani, Co-pilote Maresciallo Giovanni Favia, Tenente Arrigo Vardabasso, Meccanico Sergente Paolo Biziocchi, Meccanico Sergente Aldo del Monte et Mitragliere Sergente Paride Astesati). La mission débute bien mal avec 6 tués et un bombardier détruit, suite à un probable énième ennui mécanique. Le manque d’entrainement se fait également gravement ressentir. Les erreurs topographiques se font fréquentes, si bien que seulement 10 bombardiers du 13° Stormo, volant en V comme à la parade, parviennent à localiser Harwich et à larguer leurs bombes, à une altitude comprise entre 5000 et 5500 mètres. Les dégâts infligés à la cité portuaire sont très limités mais la R.A.F n’est heureusement pas intervenue. Lors du trajet retour, deux Fiat B.R. 20 M tombent à court de carburant. Le numéro MM21895 du Capitano F. Bassi de la 3ème Squadriglia est abandonné dans le secteur de Cambrai, dans le Nord de la France, son équipage sautant en parachute. L’équipage du Tenente M. Pesso est contraint également à sauter dans la zone comprise Namur et Charleroi, pendant que son bombardier numéro MM22624 en perdition, s’écrase à Lustin. Seul l’opérateur radio de 1ère classe Armando Paolini est légèrement blessé au pied. Un troisième bombardier, piloté par le Capitano U. Machieraldo, se pose en catastrophe sur la base d’Epinoy (entre Marquion et Cambrai) et s’en trouve endommagé. Les autres appareils reviennent se poser à Melbroek entre 23H50 et 00H35. Cette première mission ne donne pas de résultats tangibles et n’aura qu’un impact minime parmi les raids de la nuit du 24 au 25 octobre. Pourtant, la presse italienne parle d’une grande victoire aérienne pour juste quelques avions portants les stigmates des tirs de DCA. Elle omet cependant de mentionner qu’elle a entamé de 22%, le potentiel du 13° Stormo. Le 27 octobre, une nouvelle mission nocturne de bombardement a lieue au-dessus de Ramsgate.
Le temps est très nuageux. Les italiens ne déplorent cette fois ci pas de pertes, mais le résultat du bombardement est plus que négligeable.


Une épave d'un Fiat BR. 20 M, l'avion trop endommagé n'a pas pu atteindre son terrain belge.

Première mission diurne.

Le 29 octobre 1940, sera officiellement le dernier jour de combat avant la fin de la terrible bataille aérienne.
Il sera également le jour du premier raid italien diurne sur l’Angleterre. L’objectif est le port de Ramsgate.
15 bombardiers du 43° Stormo, emmenés par le Maggiore M. Tenti, décollent avec une forte escorte de 39 chasseurs Fiat CR.42s et 34 Fiat G.50bis. Ils sont renforcés par un groupe de Bf109E de la Luftflotte II.
Une nouvelle fois, trois bombardiers doivent renoncer à leur mission, et s’en retournent vers Chièvres, suite à de sérieux problèmes de moteurs. Un d’entre-eux n’y parviendra pas et se posera à Ostende-Stene. A Ramsgate, les observateurs de la DCA restent un instant interloqués et plusieurs minutes ne s’écoulent avant que l’ouverture du feu ne soit donnée. Ils sont étonnés par ce balai étrange des bombardiers italiens, volant aile dans aile, comme à la parade et approchant de leur cible à basse altitude alors que leur camouflage inadapté les rend parfaitement repérables. Mais les ordres sont ainsi, il faut fournir des photos pour alimenter la propagande des journaux Milanais. 75 bombes sont larguées au dessus de Ramsgate. La DCA riposte vivement. Cinq bombardiers sont endommagés et plusieurs membres d’équipage blessés. Vers 16H40, des appareils italiens sont signalés au-dessus de Deal, dans le Kent, à une vingtaine de kilomètres de Ramsgate. Trois bombes explosives sont larguées et tombent juste à l’extérieur du Mess des officiers du dépôt des Royal Marines. Le Second Lieutenant Nelson, quatre Marines, et un soldat du King's Shropshire Light Infantry sont tués lors du raid. Un appareil de la 241ème Squadriglia est vraiment mal en point, sur le trajet retour.
Il peut à peine atteindre la frontière belge et doit se poser d’urgence. Son mitrailleur, Guiseppe Monti, est pris de panique en voyant le sol se rapprocher à grande vitesse. Il tente de sauter en parachute mais l’avion est déjà à une altitude bien trop basse. Il touche le sol près de Courtrai et meurt avant que son parachute ne s’ouvre. L’avion réussit à se poser sur le ventre près du moulin de Kuurne. Les membres d’équipage restants, le Maggiore Corrado Ferretti (commandant de l’escadrille), le Capitano Romualdo Montobbio (pilote), le sergent L.
Bussi et l’aviateur P. Autrello, sont tous légèrement blessés. Le reste de la force de bombardement rentre à Chièvres sans problème. La RAF en représailles, bombarde Naples pour la première fois, le 31 octobre 1940. Côté Lufwaffe, les pilotes chevronnés ont fait part de leur incompréhension au commandement.
Ils étaient peu enthousiastes pour accompagner les lents bombardiers italiens et ont fait savoir qu’ils considéraient très dangereux et peu raisonnable d’escorter à faible vitesse et de se trouver somme-toute enchaînés à de tels avions sous-motorisés.


Equipage italien d'un BR. 20 M avant une mission sur l'Angleterre.

Conclusion :

La bataille d’Angleterre s’achève sans que les italiens n’aient pu prendre une part active aux bombardements qui devaient briser le moral du peuple britannique. Arrivés trop tard sur le théâtre d’opération, peu motivés, mal acclimatés, manquant d’expérience et d’entrainement, les pilotes italiens n’ont obtenus que de piètres résultats. Équipés d’appareils démodés, ils eurent la chance de ne pas se faire étriller par la R.A.F. Toutefois les combats dans ce secteur ne sont pas pour autant achevés et les italiens auront l’occasion de se mesurer aux chasseurs britanniques, notamment le 11 novembre 1940. Ils mèneront d’autres missions de bombardements, plus meurtrières, avant que le commandement ne retire progressivement son C.A.I de Belgique, entre décembre 1940 et le début de 1941. L’intervention tardive Italienne, très symbolique et surtout à fin de propagande, ne permit pas de préserver la Luftwaffe d’une défaite déjà certaine. Elle mit cependant à jour de graves désaccords entre les partenaires de l'Axe: les Italiens ayant le sentiment d'avoir été pris pour des "bouche-trous" et les Allemands comprenant que leur allié n'était pas en état de leur apporter un soutient appréciable et efficace. Le C.A.I. cesse les opérations contre l’Angleterre à compter du 3 janvier 1941. A cette date, il aura mené 137 missions de bombardement pour une durée de 315 heures de vols et largué 54 tonnes de bombes sur la Grande-Bretagne.
Les chasseurs auront effectué 934 sorties pour 1470 heures de vol et la reconnaissance n’aura volé que pour effectuer 5 missions d’une durée totale de 20 heures. La chasse italienne revendiquera 15 victoires, toutes glanées après la fin de la bataille d’Angleterre. Le C.A.I. reconnaîtra la perte de 8 avions et de 20 tués.
Mais ces chiffres ne prennent pas en compte leurs nombreuses pertes par accident.

Sources :
Livres :
Les chasseurs de la R.A.F dans la bataille d'Angleterre, de Jean Bourdier
Sites :
http://www.battleofbritainbeacon.org/history/corpo-aereo-italiano.cfm
http://en.wikipedia.org/wiki/Corpo_Aereo_Italiano
http://surfcity.kund.dalnet.se/falco_bob.htm
http://www.mibac.be/FR/historique_base.html
http://www.memo.fr/article.asp?ID=PAY_ANG_007
http://www.italie1935-45.com/RA/photoscopes/bombardiers/fiatbr20.html

Menu