Les jeunes filles allemandes « enrôlées » sous la bannière nazie de 1923 à 1945
Par Olsen

Bund Deutscher Mädel
in der Hitler Jugend

 

« Sois fidèle, sois pure, sois allemande ! » Devise des BDM


La BDM ou « Bund Deutscher Mädel (in der Hitlerjugend) », « Ligue des filles allemandes », est véritablement née en juin 1930, même si des bureaux étaient déjà actifs à Berlin en février de la même année.
En 1923 exista une ébauche de cette future organisation sous l’appellation « Mädchenschaften », aussi connue sous le nom de « Schwesternschaft der Hitlerjugend » (Confédération des filles de la Hitlerjugend) qui rejoignit la BDM en 1930.

La BDM, destinée aux jeunes filles de 14 à 18 ans, comprenait également la « Confédération des jeunes filles » ou
« Jungmädelbund », pour les 10 à 13 ans. En 1938 une nouvelle branche sera créée :
la BDM/Werk « Glaube und Schöneit »  (Foi et Beauté), pour les filles âgées de 17 à 21 ans.


Tout comme les filles, les jeunes garçons allemands âgés de 10 à 13 ans furent incorporés dans un organisation de jeunesse : la « DJ » (Deutschen Jungvolk), tandis que ceux âgés de 14 à 18 ans furent incorporés dans la « HJ » (Hitlerjugend). A noter que l’idée de créer une catégorie pour les 6 à 10 ans (Pimpf) dans la « HJ » avait aussi été envisagée par le NSDAP.

La BDM était la branche féminine de la Jeunesse hitlérienne à l'époque du NSDAP, le Parti national-socialiste des travailleurs allemands, ou « parti nazi », qui vit le jour dans les années 1920 et prit le pouvoir le 30 janvier 1933 avec Adolf Hitler comme chefl.

Jeunes BDM

Quelques chiffres :
Si de 1920 à 1930 les « associations de jeunes filles », quelles qu’elles soient, n’ont pas attiré grand monde, le nombre de leurs membres atteindra tout de même 25.000 en 1932, et il faudra attendre l’arrivée des nazis au pouvoir en 1933 pour voir l'ensemble des autres organisations de jeunes filles interdites et absorbées définitivement par le NSDAP et observer une augmentation constante des engagements sous la bannière nazie en 1939, engagements qui s'élèveront à près de 3,5 millions d’Allemandes, toutes organisations de jeunes filles confondues.

Chiffre global des membres de la Hitlerjugend,y compris les organisations féminines.

1923 - 1 200
1924 - 2 400
1925 - 5 000
1926 - 6 000
1927 - 8 000
1928 - 10 000
1929 - 13 000
1930 - 26 000
1931 - 63 700
1932 - 107 956
1933 - 2 292 041
1934 - 3 577 565
1935 - 3 943 303
1936 - 5 437 601
1937 - 5 879 955
1938 - 7 031 226
1939 - 7 728 259


Source : Nationmaster.com


Répartition en Allemagne

C’est à partir de 1933 que la BDM va vraiment commencer à prendre de l’ampleur en Allemagne, avec des subdivisions nationales, est, ouest, centre, nord et est, divisées en 35 régions dès 1937 afin de mieux recruter parmi la population. Cette structure possédait une hiérarchie pyramidale, une autonomie et une organisation propre à chaque région et dépendante du NDSAP, avec ses camps, ses activités et surtout ses centres d’information, de recrutement-endoctrinement, qui connaîtront une activité croissante. En effet,à partir du 1er décembre 1936, l’adhésion fut rendue obligatoire pour tous les jeunes citoyens allemands âgés de 10 à 18 ans, sous réserve qu’ils correspondent aux critères en vigueur : pas de maladie héréditaire, 4 générations non-juives, santée mentale et physique.


Difficile d’échapper au système :

Deuxième ordre d'exécution de la loi sur la Hitlerjugend (Mars 25, 1939) :
« La loi de 1936 concernant l’Hitlerjugend a été renforcée par le biais du deuxième ordre d'exécution, qu'on appelle le règlement du service des jeunes du 25 Mars 1939. Non seulement l'appartenance à la Hitlerjugend est devenue obligatoire pour tous les Allemands âgés de 10 à 18 ans, mais ceux qui ont échoué doivent faire face à la menace de poursuites pénales. Le règlement précise également que certains jeunes ne sont pas souhaitables en qualité de membres du fait des critères de sélection nationaux-socialistes. La pression croissante signifie que, tout comme les enfants furent forcés de se joindre à la Hitlerjugend, les parents furent également forcés d'abandonner le contrôle sur leurs enfants aux nationaux-socialistes, qui mirent l'éducation des enfants au service de leurs objectifs. »


Les BDM portaient l’uniforme.

Ceux-ci furent différents en fonction des années, des saisons et de l’activité. Le plus souvent, sur les photos, ont peut voir les BDM en chaussures, vestes et cravates bleu marine et ronds de cuir tressés, chemises blanches et insignes de leur organisation.



Les activités et la formation des BDM avant la guerre :

Les BDM se réunissaient deux fois par semaine (le mercredi et le samedi) dans des camps ou des habitations.

Activités : chants, spectacles, musique folklorique, danse, bricolage, couture, sports de loisirs et collectifs tels que la gymnastique (activité très importante), jeux en forêt, excursions, randonnées, construction de leur propre abris, bref : tout un panel d’activités version « scoutisme ».
Elles devaient aussi développer, sous le contrôle du chef de camp et de leurs subalternes, la camaraderie, mais aussi la discipline, l'obéissance, le devoir, le sacrifice, la maîtrise du corps.
L'autocritique était obligatoire afin de devenir de fidèles partisans du national-socialisme. A terme, les jeunes BDM idéologiquement sûres, recevaient l’anneau après avoir prêté serment au drapeau.

Déroulement de la journée dite « de loisirs » :

6h30 : Réveil
6h35 : 7h00 sport
7h00 : 8h00 se laver, s'habiller, ranger
8h00 : Hissez la bannière
8h10 : 8h30 Petit-déjeuner
9h30 : Formation politique « endoctrinement »
12h15 : Déjeuner
12h45 : 14h30 Loisirs
16h:00 : Pause café
19h15 : Dîner
19h45 à 20h45 : Soirée entre copines, « Adolf für alles» avec discussions sur la Patrie, les livres, revues, la journée… Chants…
20h45 : Amenez la bannière
21h30 : Au lit et « dormir
»

Le serment au drapeau


En dehors de la vie de camp, il est à noter que l’organisation des BDM donnait à ses membres la possibilité de partir en vacances en Allemagne, mais aussi à l’étranger, et faisait également des « offres sociales » aux familles en organisant des vacances au ski ou à la campagne. Toutes ces activités furent plutôt bien perçues par toutes celles qui n’avaient jamais quitté leur domicile… Cela donna à beaucoup un sentiment de liberté jamais connu auparavant…et le tout pour 35 pfennigs par mois !

Le rôle de la BDM au sein du III Reich. Finalité première :

Toutes les couches sociales allemandes furent concernées, même si au départ ce furent plutôt « la bourgeoisie » et les fonctionnaires qui envoyèrent leurs filles à la BDM, souvent pour des raisons plus calculatrices qu'une adhésion pure et simple à l’idéologie nazie.

Le rôle de ces jeunes filles et jeunes femmes de la BDM pourrait se résumer à trois mots : « KKK » ou « Kinder, Kirche, Küche » soit « enfants, église et cuisine », qui résument à eux seuls les obligations de toute femme allemande dans la société de l’époque, en accord avec les valeurs et la morale de l’Eglise, mais surtout avec celle de l’idéologie nazie… Devenir une femme allemande, en vue d’une préparation au mariage et à la maternité et en veillant sur la « chaleur du foyer domestique », idéal pour l’Homme allemand, le futur « héros » combattant, le tout avec le soucis d’agir pour le besoin du peuple allemand, et d’élever ainsi des générations d’enfants aussi misogynes que leurs pères, dans la dureté et la fierté du national-socialisme, qui lui œuvrait dans une optique d’eugénisme pour l’Allemagne, digne représentante de la race aryenne, la race pure… aux enfants blonds.


La BDM en guerre :

On a vu précédemment les activités et la formation en camps de jeunesse avant la guerre. A partir de septembre 1939, l’Allemagne en guerre modifiera les activités des membres de la BDM qui seront requis dans presque toutes les activités utiles à la guerre, telles que la garde d'enfants orphelins, l'aide à la scolarisation des enfants dans des camps à la campagne (Kinderandverschickungen), la cuisine pour les sans-abris, les récoltes à la campagne, le receuil des dons , la réparation des uniforme des soldats, le soutien moral (voire physique), l'aide aux infirmières dans les hôpitaux de campagne, la préparation et l'envoi de colis aux soldats, l'organisation des chorales, du ramassage de vêtements et des vieux journaux, la livraison du charbon, le soutien aux civils après les bombardements, la prise en charge des refugiés et des soldats dans les gares. Tout ceci organisé en fonction de l’âge des jeunes filles, partout où les hommes allaient faire défaut au cours de la guerre.


Certains membres de la BDM recevront vers la fin 1944 un entraînement paramilitaire ou effectueront « un service militaire » afin de servir dans la Flak (Flak Helferinnen), ou en tant qu'opératrices de signaux au service des projecteurs anti-aériens. Certaines seront même enrôlées dans le Volksturm lors les « derniers jours ».


Toutefois, lors de toutes mes recherches, je n’ai jamais trouvé d’indices tendant à prouver que des membres de la BDM devinrent des « Aufseherinnen » (gardiennes SS de camps de concentration). Il semble que des femmes de toutes les classes sociales rejoignirent volontairement l'organisation SS-Gefolge (pendant de la SS pour les femmes) afin d'effectuer ce sinistre travail.
Pour Himmler, pas question de voir des unités de femmes armées, même si Bormann y pensa sérieusement en 1943. Cependant, rien n’interdit de penser que des jeunes filles de la BDM ayant atteint l’âge de quitter leur organisation, aient pu, au gré des circonstances de la guerre, se retrouver « Aufseherinnen », comme d’autres se retrouvèrent à des postes d’auxiliaires subalternes dans la Wehrmacht, la Kriegsmarine, la Luftwaffe, les « Reimahg » (les usines-camps de fabrication d’avions) ou dans toute autre unité. En 1944, le nombre d’auxiliaires féminines dans l’armée allemande atteignait presque le nombre de 500.000. Certaines avaient été recrutées dans les pays conquis.

Himmler devant des BDM

Mais il faut garder en tête que lorsqu’une jeune fille de la BDM atteignait l'âge de 18 ans, elle pouvait passer à la « BDM /Werk Glaube und Schöneit » jusqu'à ses 21 ans. Elle pouvait aussi rester membre de la BDM - si elle était "chef"- jusqu'à ce qu'elle se marie et ait des enfants (la majorité des leaders nationaux et régionaux avaient entre 20 et 30 ans).
Dans le cas contraire, elle devait rejoindre le service national du travail, le Reichsarbeitsdienst, ou d'autres organisations comme la NSF (N.S. Frauenschaft - Ligue des Femmes national-socialistes).

 

Il est à noter, et c’est important afin de ne pas faire d’amalgames, que lorsqu’un membre de la BDM rejoingnait la Luftwaffe en tant qu'Helferin, la croix rouge allemande (RDC), le Volksturm, les « Feuerwehr » (pompiers) ou une des organisations citées précédemment, elle n’était plus membre de la BDM, mais bien de ces unités.
Aucun crime de guerre n’a d’ailleurs été imputé à la BDM à la fin de la guerre. Leur organisation a simplement été dissoute et interdite, et leurs biens furent confisqués.

 

Un petit détour par la NSF :

Pour les femmes au-delà de 21 ans ou quittant les BDM, il exisait la NSF :

Il est important de savoir qu'à partir de 1943 la NSF (sous la coupe de Gertrud Scholtz-Klink, Reichsfrauenführerin (leader des femmes du Reich) était l'organisation officielle nazie pour les femmes,collaborant avec le Deutsche Frauenwerk (Mouvement des femmes allemandes, DFW) dans lequel les anciennes organisations non-nazies avaient été regroupées. NSF, DFW, DAF (Frauenamt der Deutschen Arbeitsfront - Bureau des femmes du travail allemand; une organisation universelle nazie) ,DRK (Deutsches Roten Kreuz - Croix Rouge allemande), « Reichsarbeitsdienst der weiblichen Jugend » (Service national du travail de la jeunesse féminine), mais aussi le RDC ou le NSV, ne représentaient finalement qu’une seule organisation regroupant l'ensemble des organisations de femmes allemandes. La NSF était donc une organisation largement ramifiée qui offrait au Reich un large réservoir de personnel et une structure organisationnelle couvrant l’ensemble de l’Allemagne ainsi que les pays annexés.

Gertrud Scholtz-Klink


Hitler et ses sinistres sbires utilisèrent la naïveté de l’adolescence pour la manipuler à leur profit, mais il serait faux de croire que toute la jeunesse allemande adhéra avec un enthousiasme débordant aux idées du national-socialisme, même si les chiffres indiquent plus de 80 % d’adhésions obligatoires au début de l'année 1940. L’esprit n’y était pas toujours.

Le choix n’existait pas, il était imposé.

Les jeunes filles ou jeunes femmes (BDM ou non) qui refusaient le rôle de « reproductrices » de la race aryenne ou
de « catins de la troupe » (car elles participaient aussi accessoirement « au repos du guerrier »), ou qui n'adhéraient pas à l’idéologie nazie, pouvaient être internées en camp de concentration en tant qu' « asociales ». Certaines d’entre-elles deviendront les subalternes des gardiens SS des camps avec autant de zèle dans la cruauté que ces derniers.


Le mécontentement que cette jeunesse montrait envers le régime nazi fut assez fort pour que des groupes de jeunes et des étudiants (sans oublier les groupuscules politiques et religieux ainsi que les militaires, mais c’est une autre histoire) essayent vainement de s’opposer au régime nazi et ce malgré une terrible répression et la menace de la peine de mort.

L’histoire du mouvement des jeunes « Edelweißpiraten », qui comptait environ mille membres, dont 13 seront pendus sur la place publique de Cologne en octobre 1944, le rappelle.


Les « Edelweißpiraten » seront plus radicaux et pragmatiques que la Rose Blanche (die weiße Rose), groupe de jeunes étudiants et résistants allemands qui appela par des tracts à la chute du IIIe Reich ; action qui se soldera par l’exécution de Sophie Scholl, décapitée le lundi 22 février 1943, après son procès à Munich, pour haute trahison, propagande subversive, complicité avec l'ennemi et démoralisation des forces militaires. Le même motif sera retenu à l'encontre de son frère Hans et de Christoph Probst. D'autres peines furent prononcées à l'encontre des membres de Hambourg et de Munich et de ceux soupçonnés de les avoir approché.

« Edelweißpiraten » en 1940


La répression de toute résistance à l’idéologie nazie se paya donc au prix fort. Selon les estimations, 200.000 condamnations à une peine de prison furent prononcées, prés d’un million de personnes furent envoyées dans les camps de concentration ou enrôlées de force dans des bataillons disciplinaires, dont le tristement célèbre 999. De plus, 30.000 seront exécutées durant les 12 ans de règne du nazisme pour crimes politiques ou de droit commun.

Sans rien ôter à l’action de résistance de la Rose blanche et à celle de Sophie Scholl, je rappelle que tout comme son frère et sa sœur Inge Scholl, ils furent séduits, au début, par le nazisme. Ils ont en effet fait partie, contre l’avis de leurs parents, de la Ligue des jeunes filles allemandes et de la Hitlerjugend. L’erreur est humaine.

Inge Scholl témoigne :
« Autre chose nous séduisit, qui revêtait pour nous une puissance mystérieuse : la jeunesse défilant en rangs serrés, drapeaux flottants, au son des roulements de tambour et des chants. Cette communauté n’avait-elle pas quelque chose d’invincible ? Quoi d’étonnant à ce que Hans, Sophie, et nous tous, nous trouvions bientôt engagés dans la Jeunesse hitlérienne ? »


La guerre imposera une fin définitive au « scoutisme » des premiers temps et la dure réalité du conflit rattrapera une jeunesse endoctrinée et prête dans son ensemble à servir la cause du régime nazi.

 

D’ailleurs, il semble qu’au fil du temps, l’enthousiasme et le dynamisme des jeunes des années 1930 firent place à la dictature de la délation, à un opportunisme professionnel, voire même à l'aliénation. Un rapport publié par l'unité intérieure de la SD le 12 aôut 1943 décrit l'attitude relativement pessimiste et cynique des membres de la Jeunesse hitlérienne.


Avec du recul, on peut dire que jamais dans l’histoire l’encadrement de la population et la structuration de l’appareil politique, économique et social ne furent poussés aussi loin que dans l'Allemagne nazie (à part dans l’actuelle Corée du Nord). Tout était hiérarchisé, encadré, organisé. Chaque civil, enfant, femme ou homme, quelles que soient ses activité privées, devait pouvoir être distingué dans sa fonction par un uniforme qui lui enlevait tout anonymat.


L’uniforme, les pattes d’épaule, les insignes de col et de manche, les brassards, les fourragères, les drapeaux, la variété des coiffures, casquettes, calots et bonnets permettaient à tout Allemand de savoir qui était qui, voire même de se valoriser par rapport à l’organisation à laquelle il appartenait et, conformément à l’idéologie nazie, de savoir que tout le peuple était au service du Reich.


Les structures politico-militaires (NSDAP, SS., SA) seront les axes de ces organisations : la jeunesse, (H.J. et B.D.M.), les femmes (N.S. Frauenschaft), les étudiants (Studentenbund), les ouvriers et employés (Deutsche Arbeitsfront) et de façon générale, toute l'organisation du travail (Reichsarbeitsdienst, Kraft durch Freude.) etc


Les chefs :

A partir de 1931 et jusqu’en 1934, La BDM est gérée directement par le Reichsjugendführer der NSDAP, chef de la Hitlerjugend auprès de l’état-major de la direction des SA, Baldur von Schirach dont l’objectif était de nazifier la jeunesse allemande.


La tentative de prise de contrôle par le « NSF/ Nationalsozialistische Frauenschaft » (Organisation national-socialiste des femmes) qui pensait à juste titre pouvoir mieux gérer les sections féminines sera empêchée par Hitler. Toutefois, en 1934, Trude Buerkner-Mohr, femme d'instruction moyenne qui travaillait auparavant à la Poste fut nommée vice-présidente de la BDM « BDM-Reichsreferentin », titre qui impliquait une subordination à la Hitlerjugend. Elle quittera ce poste fin 1937, suite à son mariage mais aussi parce que le statut de la BDM exigeait que ses membres et surtout ses leaders soient célibataires et sans enfant.
Elle sera remplacée par le Dr Jutta Rüdiger, 26 ans, docteur en psychologie qui reprendra le rôle de « BDM Reichsreferent » et « s’alliera » à Baldur von Schirach et à son successeur, Arthur Axmann (en 1940), qui en retour offriront des conseils et leur appui afin de contrer la volonté de prise de contrôle du NFS (N.S. Frauenschaft), la Ligue des femmes nazies, et de leur influant chef, Gertrud Scholtz-Klink « Reichsfrauenführerin » (leader des femmes du Reich).

Femme autoritaire, Jutta Rüdiger sévira jusqu'à la dissolution de la BDM en 1945 et niera avoir approuvé la formation aux armes de certaines BDM, ce qui semble avoir été reconnu comme vrai par les tribunaux.


Fin de la guerre :

L’organisation de la BDM dissoute, certaines filles furent recrutées dans le Werwolf où elle étaient destinées à une guérilla d’arrière-garde dans les zones alliées. Un de leur ancien chef, Ilse Hirch, faisait partie de l’équipe qui assassina Oppenhoff Franz, le maire d’Aix-la-Chapelle en mars 1945, pour « entente avec les Alliés ».

Pour les autres, les survivantes, après les viols et les avortements, il ne leur restait plus qu’à survivre dans un pays à la merci de l’occupant et reprendre le cours d’une jeunesse perdue qui laissera pour beaucoup d’entre-elles le sentiment amer d’une défaite et la honte des exactions commises par leur peuple au profit d’une idéologie à laquelle elles avaient adhérées…de gré ou de force.

 


Sources :
http://www.bdmhistory.com http://www.herodote.net http://de.metapedia.org/wiki/Bund_deutscher_Mädel http://www.milifemmes.org
http://www.akribeia.fr http://fr.wikipedia.org/wiki/Aufseherin http://www.encyclopedie.bseditions.fr http://germanhistorydocs.ghi-dc.org
http://www.crwflags.com http://www.witzgilles.com http://webetab.ac-bordeaux.fr http://www.jeuxdepiste.com http://www.cegesoma.be
http://www.chronique-shoah.com http://www.tacite.ch http://resistanceallemande.online.fr http://www.ushmm.org http://www.nationmaster.com/encyclopedia http://pagesperso-orange.fr/foucherans39 http://theatrumbelli.hautetfort.com

http://de.wikipedia.org http://einestages.spiegel.de http://en.allexperts.com http://knowledgerush.com http://wapedia.mobi http://wordpress.com http://ww2db.com http://www.dhm.de http://www.gbg.kbs-koeln.de http://www.jewishvirtuallibrary.org
http://www.klinkhardt.de http://www.lerntippsammlung.de http://www.lsg.musin.de http://www.martinschlu.de http://www.megaessays.com
http://www.militaryhistoryonline.com http://www.peerpapers.com http://www.uniforminsignia.net http://www.walpersberg.de
http://anarchismenonviolence2.org http://www.museenkoeln.de http://www.life.com/Life/ http://www.militaryphotos.net

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