La chute de Saddam Hussein

Saddam Hussein

Les prémices

L'attaque

C’est dès le lendemain du 11 septembre 2001 que l’administration Bush décida de faire du renversement du régime irakien l'une de ses priorités.
Des responsables comme MM. Richard Cheney, Donald Rumsfeld ou Paul Wolfowitz préconisaient depuis longtemps une telle attaque.
Grâce au 11 septembre, toutes les conditions étaient réunies pour se débarraser de Saddam Hussein.
Cette guerre faisait suite à la mission de l'ONU en Irak qui avait pour charge de désarmer l'Irak (résolution 1441, votée à la demande des américains et des britanniques).
Le conseil de sécurité de l'ONU n'a pas pu se mettre d'accord entre les partisans de la paix : France, Russie, Chine, pour qui tous les moyens pacifiques n'avaient pas encore été exploités, souhaitant notamment donner encore du temps à la mission des inspecteurs et de la guerre : Etats-Unis, Royaume-Uni, pour qui l'Irak ne "jouait pas le jeu " et restait détenteur d'armes de destruction massive.
Etant donné les réticences de la Chine et le fait que la France et la Russie menaçaient d'utiliser son droit de véto pour empêcher une approbation à l'ONU de la guerre contre l'Irak, et la probabilité de refus de la majorité des autres pays votant, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont décidé d'attaquer l'Irak sans l'aval de l'ONU en se basant uniquement sur la résolution 1441 de l'ONU.
250 000 soldats américains, appuyés par quelques 30 000 soldats britanniques, étaient réunis dans le Golfe début mars 2003.

L'attaque

Quelques heures après la fin de l'ultimatum de 48h du président américain George W. Bush qui demandait au président irakien Saddam Hussein ainsi qu'à ses fils Udaï et Qusaï de quitter l'Irak, les Etats-Unis ont lancé des missiles sur Bagdad. L'Irak a répliqué en envoyant 6 missiles sur le Koweit, qui ne firent ni victimes ni dégats.
La stratégie américaine a consisté d'abord en des bombardements massifs de la capitale irakienne et d'autres villes importantes, visant à la fois à effrayer les Irakiens (l'espoir des Etats-Unis était de voir des désertions massives dans l'armée irakienne) et à détruire une partie des défenses du pays.
Des infrastructure électriques ont été systématiquement pillonés afin, de couper les centrales d'alimentation en eau, et de réduire ainsi à l'état de siège, les grandes villes d'Irak. Parallèlement aux bombardements, des troupes et des blindés sont entrés dans le pays essentiellement par la frontière sud. Des combats ont été menés pendant plusieurs jours dans les villes de Oum Qasr et de Bassorah, la résistance des Irakiens dans les villes étant plus forte que ce que les Etats-Unis n'avaient escompté.
L'infanterie américaine a ensuite cherché à contourner les villes dans sa marche vers Bagdad.
L'objectif était d'atteindre le plus rapidement possible le point central du régime en espérant qu'une chute de la capitale entraînerait la reddition des foyers de résistance partout ailleurs.
Le 5 avril, l'armée américaine pénétra dans Bagdad, menant des attaques contre des bâtiments symboliques du gouvernement irakien.
Le régime de Saddam Hussein tomba les jours suivants. L'armée américaine ayant le contrôle de la capitale, les dernières poches de résistance armée ne tardèrent pas à tomber.

Les pertes américaines se montaient à une centaine de morts, tandis que les pertes irakiennes s'élevaient à environ
15 000 victimes dont 4 000 civils.

La reconstruction

Après leur victoire, les troupes alliées ont cherché à stabiliser la situation en Irak en installant un gouvernement militaire provisoire et mettant en place un gouverneur civil : le général à la retraite, Jay Garner. Néanmoins, la population est massivement hostile aux troupes anglo-américaines et des conflits surviennent.
En outre, les villes sont dans une situation d'anarchie extrême : vols, affrontements, règlements de compte...
Le 31 mai 2003, les Etats-Unis ont annoncé qu'ils occuperaient militairement l'Irak plus longtemps que ce qui avait été annoncé auparavant.
Au cours du mois de juin 2003, l'armée américaine, qui subit de nombreux revers de la part de la résistance civile irakienne, a lancé une opération nommée "Scorpion du désert", essayant de prendre le contrôle du pays.
Les Etats-Unis ont demandé à la population civile de leur livrer quelque 5 000 0000 d'armes qui leur auraient été confiées par le régime de Saddam Hussein et les ont menacé d'emprisonnement dans le cas d'un refus.
Seules quelques milliers d'armes leur ont été livrées.
Courant juillet 2003, Les Etats-Unis demandent à plusieurs pays et a l'ONU de les aider dans le contrôle du pays par l'envoie de troupes armées, mais ces ses derniers s'y refusent, ne voulant pas cautionner l'invasion illégale de l'Irak. Aujourd'hui, les attentats se multiplient : sabotages d'oléoducs, voitures piégées, attaques de "kamikazes"...
Ni la mort des deux fils de Saddam Hussein ni la capture ou la reddition de nombeux hauts responsables de l'ancien régime n'enrayèrent l'escalade de la violence.

Actuellement, aux États-Unis et au Royaume-Uni, plusieurs enquêtes sont en cours afin de déterminer les responsabilités à propos de fausses informations sur la présence d'armes de destruction massive en Irak, raison qu'avaient invoqués les Etats-Unis et le Royaume-Uni pour justifier leur intervention armée.
La CIA étant mise en cause, celle ci a envoyé des agents en Irak pour trouver des preuves.
Selon le Mossad, ces armes de destruction massive furent transférées en Syrie avant l'attaque anglo-américaine.
Les attentats se succédèrent en Irak tout au long de l'été.
Le 19 août, (4 mois après la fin des hostilités officielles), un attentat à la voiture piégée frappa le siège de l'ONU dans la capitale irakienne. Bilan : 22 morts, dont plusieurs diplomates et le représentant spécial de l'ONU, le Brésilien Sergio Vieira de Mello.
En novembre (15 et 20), 4 attentats-suicide frappèrent des synagogues et des intérêts britanniques à Istanbul (Turquie). Outre le consul de Londres, la majorité des victimes étaient musulmanes.
Malgré tout, les attentats contre les forces de la coallition diminuaient progressivement, passant de 35 par jour en novembre à 20 par jour en décembre.
Le 13 décembre 2003, les Américains et les peshmergas kurdes remportaient une immense victoire avec la capture, près de Tikrit, du président irakien déchu.
L'annonce de la capture de l'ancien président donna lieu a des scènes de liesse dans tout l'Irak (sauf à Tikrit, à Hawija, près de Kirkouk, et dans la ville rebelle sunnite de Falloujah).
Cette capture permettait d'espèrer une baisse des attentats alors que le lendemain, 18 personnes (dont 16 policiers) étaient été tuées et 29 autres blessées dans l'explosion d'une voiture piégée devant le poste de police de Khaldiya, à l'ouest de Bagdad.

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