Devant le
refus du Mollah Omar de leur livrer Oussama ben Laden, les Etats-unis
décidèrent de lancer l'opération "Liberté
immuable".
Les premiers bombardements américano-britanniques eurent lieu
le 7 octobre 2001 avec l'aval du Conseil de Sécurité.
Depuis leurs caches, Al-Qaïda et les mollahs afghans appellèrent
tous les musulmans au jihad (guerre sainte) contre
les Etats-Unis.
Dès le 9 novembre, l'Alliance du Nord (vengeant ainsi l'assassinat
du command Massoud survenu le 9 septembre) prit Mazar-i-Sharif (nord
de l'Afghanistan), puis Herat (à l'ouest) le 12 novembre et Kaboul
le 13.
Le 25 novembre éclata une mutinerie de prisonniers étrangers
dans la forteresse de Qalae-Jangi, près de Mazar-i-Sharif (fief
du général Dostom). Cette mutinerie fit au moins 450 morts.
Un agent de la CIA présent sur les lieux devint le premier mort
officiel américain au combat.
Le 7 décembre, Kandahar, le fief taliban (au sud-est), tombait
à son tour.
Le 22 décembre, Hamid Karzai entra en fonction au gouvernement.
En janvier 2002, Les Etats-Unis détenaient 346 Talibans ou membres
d'Al-Qaïda, en Afghanistan ou sur un navire en mer d'Oman, notamment
l'ex ambassadeur au Pakistan, Abdul Salam Zaeef.
Les autorités américaines décrétèrent
que la convention de Genève sur les prisonniers de guerre s'appliquerait
aux Talibans capturés en Afghanistan mais pas aux membres d'Al-Qaïda.
Ceux-ci furent emprisonnés sur la base américaine de Guantanamo
à cuba. Le même mois, arrivent les premiers éléments
de l'ISAF (Force internationale d'assistance à la sécurité)
approuvée par l'ONU. Cette force comptera à terme 4 500
hommes.
En février, les américains lançèrent l'Opération
"Anaconda" - la plus importante de la guerre - contre Al-Qaida,
dans des montagnes près de Gardez (à l'est).
Cette opération se solda par la mort de 800 à 1 000 combattants
d'Al-Qaïda et les Américains perdirent 8 hommes.
Le 11 juin, s'ouvrit l'assemblée traditionnelle (Loya Jirga)
avec près de 1 600 délégués, dont 200 femmes.
Sous la pression des Etats-Unis, l'ex- roi d'Afghanistan Zaher Shah
renonça au poste de chef de l'Etat et réaffirma son soutien
à Hamid Karzaï.
Celui ci est élu le 13 juin à la tête de l'exécutif
pour deux ans par 81% des votants.
Depuis la fin des combats, plus d'un million de réfugiés
afghans, essentiellement au Pakistan, ont regagné leur pays.
Aujourd'hui, l'Afghanistan est sur les rails de la démocratisation
avec pour chef d'Etat Hamid Karzaï, reconduit pour diriger un exécutif
avalisé par l'assemblée traditionnelle et chargé
d'organiser des élections générales d'ici à
deux ans. Mais l'opération antiterroriste s'avère plus
compliquée que prévue.
Les troupes de la coalition dirigée par les Etats-Unis sont toujours
aux prises avec des Talibans et des combattants d'Al-Qaïda en Afghanistan.
Les USA, pour intensifier leur lutte, ont installé 3 bases aériennes
en Afghanistan, 4 autres dans le reste de l'Asie centrale, notamment
en Ouzbékistan et un important dispositif terrestre dans le Caucase.
Enfin, malgré les apports financiers des pays occidentaux le
chemin vers une réelle démocratie est pavé d'embûches.
Les coutumes ancestrales perdurent, les chefs de guerre font toujours
la loi dans un pays qui n'aspire qu'à la liberté.
Hélas, les droits de la personne, notamment ceux des femmes,
continuent à être bafoués.