La bataille de Bastogne

Sherman à Bastogne

 

 

Le lendemain du début de l'offensive, le Combat Command B de la 10 ème Armored Division est transportée de la Sarre vers la frontière Franco Luxembourgeoise attendant de recevoir les ordres concernant sa destination.
La 101 st Airborne, qui se trouve près de Reims reçoit son ordre de mouvement et se dirige vers l'Ardenne en camions.

Le 18 décembre, le colonel Roberts, commandant du Combat Command B arrive à Bastogne et se présente à Troy Middleton, commandant de Bastogne. Celui-ci donne à Roberts l'ordre de bloquer les trois accès les plus dangereux à la ville.
C'est ainsi que le team Desobry est envoyé à Noville, le team Cherry à Longvilly et le team O'Hara à Wardin. Le reste du Combat Command B est gardé en réserve.
Le même jour, un bataillon antichar qui se trouve dans la région d'Aix La Chapelle reçoit l'ordre de se mouvoir vers Bastogne.
Le 501 ème régiment de parachutistes, tête de la 101 st Airborne arrive à Bastogne ce même soir. Au même moment, les premiers éléments de la 2 ème Panzer Division arrivent en vue de Longvilly.

Le 19 décembre, ces éléments avancés de la 2 ème Panzer évitent le team Cherry en obliquant vers le nord.
Alors qu'elle dépasse Bourcy, elle se heurte au team Desobry. Elle décide alors d'étendre son mouvement vers le nord pour attaquer Noville depuis plusieurs côtés.
La colonne de la Panzer Lehr cherche à pénétrer dans Bastogne, mais elle s'enlise dans de mauvais chemins, perd beaucoup de temps, et arrive finalement à Mageret, dans le dos du team Cherry. La Panzer Lehr se dirige alors vers Neffe en direction de Bastogne, mais suite à un faux témoignage d'un civil, elle perd encore du temps car elle croit qu'un fort détachement de blindés alliés se trouve sur ses arrières. En effet, des bruits de chenilles avaient été entendus mais c'était un petit détachement de blindés et non pas une colonne entière !
Les petits team disposés aux routes menant à Bastogne font perdre un temps précieux aux allemands, ce qui a pour effet de permettre à la 101 st Airborne de rejoindre la ville avant l'attaque allemande. Aussi insensé que cela puisse paraître, cela s'est joué à vraiment très peu de temps.

Le 20 décembre, les 2 ème Panzer, Panzer Lehr et 26 Volksgrenadier Division commencent leur tentative d'investissement de Bastogne. Après une tentative des chars en matinée qui échoue, une seconde tentative des chars aidés par l'infanterie réussit. La situation devenant critique, le team Desobry ainsi que le 1er bataillon du 506 ème sont autorisés à se replier. Après cet accrochage, le team Desobry n'a plus que 4 chars sur les 15 du départ. Une attaque de la 26 ème Volksgrenadier Division échoue sur Bizory. Une autre attaque sur Marvie vers 12H00 est enrayée. Un peu plus tard, une attaque de chars est arrêtée par l'artillerie sur la route Longvilly--Bastogne.
Une autre attaque de Neffe vers Mont est également un échec.
En début de soirée, une partie de la 26 ème VGD exécute un grand mouvement débordant par le sud vers Sibret, mais se heurte aux détachements US du 347 ème régiment plané et du génie de la 101 ème Division.
Le 20 décembre, aucune division allemande n'a pu pénétrer dans Bastogne.

Le 21 décembre, Bastogne est isolée. L'encerclement est complet. La Panzer Lehr dépasse Bastogne par le sud, et la 2 ème Panzer par le nord.
Quelques éléments de la Panzer Lehr restent sur place avec la 26 ème VGD afin de réduire la place de Bastogne.
Mc Auliffe, commandant par intérim de Bastogne, a placé les 4 régiments de la 101 st sur le périmètre.
Il garde en réserve dans Bastogne le Combat Command B de la 10 ème Armored Division; un groupement composé d'éléments des 9 ème et 28 ème Divisions (team Snafu) constitue une réserve de 600 hommes ou les unités en ligne pourront puiser en fonction des besoins.

Le 22 décembre vers midi, des parlementaires allemands viennent demander la reddition de Bastogne, mais Mc Auliffe, lisant le message ne peut s'empêcher de murmurer « Oh Nuts ! ». Demandant conseil auprès de son état major pour savoir ce qu'il devait répondre, le colonel Kinnard répond : « Et bien votre première remarque me semble la meilleure ». C'est ainsi que le NUTS entra dans la légende.

Le 23 décembre en fin d'après midi, une attaque d'infanterie et de chars sur Marvie suit une préparation d'artillerie de dix minutes. Un peloton américain est encerclé et détruit. Les allemands progressent alors sur le village et investissent les maisons de la lisière sud.
Des combats dureront toute la nuit. Les chars ne peuvent progresser dans les rues étroites de par la présence de carcasses de véhicules américains. Les allemands sont contenus dans les maisons de la lisières sud.
A l'ouest de Bastogne, les américains abandonnent le saillant de Flamierge sous la pression de l'ennemi et se replient sur les hauteurs à l'est de Mande-Saint-Etienne. Dans l'après midi, ils sont ravitaillés par parachutage de 150 tonnes d'approvisionnement.

Le 24, cent tonnes de ravitaillement seront encore parachutées. Le commandement allemand décide de hâter la chute de Bastogne et la 26 VGD et la 15 ème Panzer grenadier qui vient d'arriver conjugueront leurs efforts pour une nouvelle attaque. La 5 ème Division para quant à elle assurera la liberté d'action de l'opération en faisant bloc face au sud.

Le 25, le commandement allemand envoie ses chars à l'ouest de la ville car il estime le terrain plus favorable aux déplacements de blindés. Entre-temps, les munitions qui faisaient cruellement défaut pour réapprovisionner l'artillerie ont été parachutées.
Des combats violents ont lieu à Champs. 18 Panzer IV tentent de forcer le périmètre du côté de Mande-Saint-Etienne.
Ils y réussissent, mais le cordon se referme après leur passage. Le groupe se divise' en deux. 7 chars se dirigent vers Rolle et les 11 autres vers Hemroulle.
Un à un, les 7 premiers chars sont soit détruits (6) ou capturé intact (1 à Hemroulle).
Les 11 autres, soumis à des tirs de bazookas, ou d'artilleries sont également tous détruits.
La percée aura duré 2 H 00.

Le 26, de nouvelles attaques ont lieu dans le secteur ouest de Bastogne.
La 4 ème Armored Division poussant par trois itinéraires parallèles arrive à se frayer un chemin vers Bastogne. Après quelques combats dans Assenois, quelques chars parviennent à entrer dans les lignes tenues par les alliés vers 16 H 45.
Avec ces premiers véhicules de la 4 ème Armored division arrive le Général Maxwell Taylor qui, apprenant l'attaque allemande alors qu'il était en permission aux USA, prit aussi vite l'avion vers l'Europe.
Mc Auliffe lui remit alors le commandement de Bastogne par le biais d'une sorte de diplôme quelque peu humoristique indiquant que le lieu était en bon état et désinfecté de « Krauts ».

Entre le 27 et le 29 décembre, les attaques allemandes sont toutes annihilées.

Le 29 décembre, une conférence a lieu à Engreux à l'Armeegruppe Von Luttwitz. Des plans sont préparés pour impérativement prendre Bastogne. Le plan est le suivant : un corps attaquera de l'ouest tandis qu'un autre le fera simultanément de l'est afin de prendre le couloir reliant Bastogne aux armées alliées et ainsi isoler à nouveau Bastogne.
Assenois sera l'objectif, mais aussi le point de rencontre des deux attaques. De là, il suffira de se retourner contre Bastogne et de lancer des attaques tout autour de la ville. Ce plan doit débuter le 30 décembre à 7 H 30.
A la veille de l'opération, la Luftwaffe bombarde la ville qui est fortement touchée.
Au moment des préparatifs allemands, les alliés font les leurs en vue de l'attaque que la 11 th Armored Division et la 85 th Infantry Division doivent accomplir à l'ouest de Bastogne le lendemain.

Le 30 décembre, les deux attaques entrent en collision. Alors que les Panzers approchent de Flohamont, près de Sibret, le brouillard se lève et révèle une importante formation de chars américains. C'est le CCB de la 11 th Armored Division.
Tous les efforts des Allemands pour réoccuper le couloir de Bastogne seront vains, et ce, jusqu'au 5 janvier.

Le 5 janvier, la 12 ème SS Panzer-Division atteint la ligne de chemin de fer au sud-est de Foy, à 3,5 km du centre de Bastogne. Elle s'empare d'une partie des bois à l'ouest d'Arloncourt ainsi que Mageret, abandonné par la 6 th Armored Division.

Toutefois, même si le 6 janvier, la 12 ème SS Panzer-Division et la 340. Volksgrenadier Division parviennent encore à prendre une partie des bois au nord de Bizory, c'est la fin de l'offensive et l'attaque sera annulée.

Situation au 24/12/1944

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