Après 
          le retrait soviétique, les moudjahidin, politiquement divisés, 
          ne parvinrent pas à conquérir les villes. 
          Le commandant Ahmed Chah Massoud s'empara en mars 1992 des provinces 
          du Nord puis de Kaboul. 
          La destitution de Nadjibollah fut suivie de l'instauration d'un gouvernement 
          islamique intérimaire, présidé par Sibghatollah 
          Mojaddedi. 
          Les seigneurs de la guerre se partagèrent le territoire en fonction 
          de critères ethniques, cependant que les principaux protagonistes, 
          le président Burhanuddin Rabbani et le commandant Ahmed Chah 
          Massoud, à la tête des unités tadjikes, d'un côté, 
          et le chef pachtou, Gulbuddin Hekmatyar, de l'autre, se battaient pour 
          le contrôle de la capitale. 
          En quatre ans, les combats opposant les troupes du commandant Massoud 
          aux intégristes musulmans, soutenus par le Pakistan, coûtèrent 
          la vie à plusieurs milliers d'Afghans et provoquèrent 
          l'exode de plus de 200 000 civils. 
          Sur le plan diplomatique, le pays fit l'objet de sanctions de la part 
          du Conseil de sécurité de l'ONU, depuis qu'il avait refusé 
          d'extrader l'islamiste, Oussama Ben Laden, soupçonné par 
          les Nations unies, d'être à l'origine de nombreux actes 
          terroristes à l'étranger. 
          Le régime autoritaire imposé par les talibans, visant 
          à rétablir une stricte pratique religieuse mena une répression 
          sans précédent des libertés (femmes, destruction 
          de statues de la période pré-islamique, restriction de 
          la presse...).