|  Saddam Hussein annonce l'invasion du Koweit
 
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        Depuis 
          Jimmy Carter, la politique moyen-orientale des USA vise à empêcher 
          la domination du Golfe par un pays hostile à leurs intérêts. 
          Dans les années 1980, ce pays hostile est la République 
          islamique d'Iran : Washington fournit donc, de 1984 à 1989, des 
          armes à Bagdad, en guerre contre Téhéran.
 Cependant, après le cessez-le-feu intervenu au cours de l'été 
          1988 entre l'Iran et l'Irak, l'image de Saddam Hussein se détériore, 
          non seulement parce qu'il est un dictateur brutal, mais aussi parce 
          qu'il remet en question la présence américaine dans le 
          Golfe et cherche à se doter de l'arme nucléaire.
 Le Congrès réclame des sanctions au printemps 1990, mais 
          l'administration Bush s'y oppose. Le 25 juillet, l'ambassadrice des 
          USA, April Glaspie, affirme à Saddam Hussein que son pays n'a 
          pas d'opinion sur les frontières de l'Irak avec le Koweït.
 Or, les satellites américains détectèrent des mouvements 
          de troupes irakiennes à la frontière de l'émirat 
          : Saddam Hussein interprète la déclaration de l'ambassadrice 
          comme un feu vert. Le 2 août 1990, à 2 heures du matin, 
          100 000 soldats irakiens entrent au Koweït pour "aider à 
          la mise en place d'un gouvernement provisoire".
 L'émir al-Sabbah et son fils gagnent l'Arabie Saoudite, d'où 
          ils appellent à résister.
 Dès le 3 août, les Américains, mais aussi les Soviétiques, 
          condamnent l'agression et invitent la communauté internationale 
          à prendre des mesures contre l'Irak.
 Sans doute Saddam Hussein avait -il estimé que, dans cette région 
          du monde où les principes généraux du droit ont 
          été continuellement bafoués, son action ne soulèverait 
          qu'une indignation passagère.
 C'était sans compter avec l'impossibilité pour les Soviétiques 
          de jouer un autre jeu que celui des Américains, et, pour l'ONU, 
          de rester sans réagir face à l'annexion d'un de ses pays 
          membres.
 Saddam Hussein fait savoir qu'il veut se retirer progressivement, en 
          laissant un gouvernement "révolutionnaire".
 Mais, n'ayant pu trouver des personnalités de l'opposition koweïtienne 
          pour former un cabinet pro-irakien, il se ravise le 8 août et 
          annexe purement et simplement le Koweit.
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