En 
          1980, Saddam Hussein voulut récupérer le Chatt al-Arab 
          et le Khouzistan iranien. 
          Il voulut également mettre un terme à la révolution 
          islamique. Profitant de la faiblesse de l'armée iranienne, Saddam 
          Hussein déclencha la guerre le 17 septembre 1980. 
          Mais, contrairement à ce que pensait Saddam Hussein, l’Iran 
          offrit une résistance acharnée. 
          Une longue guerre de huit ans s'en suivit. 
          L'Ayatollah Khomeini, chef idéologique et politique iranien, 
          déclara ce conflit "djihad"(guerre sainte). 
          Cette guerre opposait les musulmans chi'ites au pouvoir en Iran aux 
          musulmans sunnites d'Irak. 
          L'Ayatollah Khomeini espérait ainsi mener les Irakiens, principalement 
          chi'ites, à se soulever contre Saddam Hussein. Au début 
          de la guerre, l'Irak disposait d'une armée extrêmement 
          sophistiquée, composée de 200 000 hommes et 100 000 soldats 
          de réserves ainsi que d'une importante force aérienne. 
          
          La puissance de frappe de sa force aérienne reposait sur l'utilisation 
          de 75 MiG-23 et d'une importante flotte d'hélicoptères 
          de combat ainisi que d'une marine de 4 000 hommes. 
          En outre, l'Irak alignait 2 200 chars, 3 000 blindés légers 
          et 1 200 canons de DCA. L'Iran, quant à lui, disposait, de son 
          côté d'une armée de 300 000 soldats, de 300 000 
          hommes en réserve et de 28 000 marins. Les équipements 
          iraniens souffraient tous d'un manque de pièces de rechange après 
          la révolution. 
          
          Cependant, les forces iraniennes comptaient quelque 2 000 chars, 2 000 
          blindés légers et de canons de DCA. Ses forces aériennes 
          disposaient de 188 Phantom F-4 encore en état de voler. 
          Le nouveau régime avait remplacé un grand nombre de généraux 
          expérimentés par des militaires proches du pouvoir des 
          Mollahs mais inexpérimentés. 
          L'invasion fulgurante des Irakiens leur permit de s'emparer de quelques 
          territoires iraniens, mais les Irakiens ne parvinrent pas à rompre 
          les lignes adverses. 
          Ce conflit prit alors l'apparence d'une guerre d'usure, les Iraniens 
          prenant légèrement l'avantage au cours de ces combats. 
          
          En juillet 1982, l'Iran lança l'opération "Ramadan". 
          
          Le commandement iranien sacrifia des vagues entières de gardes 
          révolutionnaires, afin de dégager la voie pour les chars. 
          Certains de ces "gardes" étaient âgés 
          de neuf ans et portaient une clef autour du cou censée ouvrir 
          les portes du paradis. Début 1983, les Iraniens reprirent l'offensive, 
          avec 200 000 soldats positionnés dans le désert d'Ammara, 
          au sud-est de Bagdad et furent repoussés. 
          Une autre attaque lancée en avril 83, le long de l'axe Mandelei-Bagdad, 
          fut également repoussée par les Irakiens. 
          Fin 1983, les Iraniens avaient perdu près de 120 000 hommes, 
          contre 60 000 pour les Irakiens. 
          En février 1984, les Iraniens lancèrent une nouvelle offensive 
          : 500 000 hommes traversèrent les marécages situés 
          au nord de Bassora. 
          Du 29 février au 1er mars, un affrontement sanglant fit plus 
          de 19 000 victimes iraniennes. 
          En avril, les Iraniens envoyèrent sans succès des milliers 
          d'enfants à l'assaut des lignes irakiennes. 
          Les Irakiens utilisèrent des gaz moutarde et neuroplégiques 
          contre l'infanterie iranienne mais sans succcès, l'Iran ne faibissait 
          pas ! 
          L'Irak eut alors recours aux attaques aériennes, et utilisa alors 
          son aviation et ses missiles "Exocet" pour bombarder les pétroliers 
          étrangers transportant le pétrole de l'île iranienne 
          de Kharg.