En 
          octobre 1954, le président américain, Dwight Eisenhower 
          offrit une aide économique au Sud-Viêt-nam, et, dès 
          le mois de février 1955 les premiers conseillers américains 
          entraînèrent l'armée du Sud-Viêt-nam. L'aide 
          américaine au gouvernement de Saigon se poursuivit après 
          la déposition de Bao Dai, obtenue par référendum 
          en octobre1955, à la suite duquel le Sud-Viêt-nam devint 
          une république, présidée par Ngô Dinh Diêm. 
          Celui-ci déclara qu'il refusait d'organiser des élections 
          de réunification car il pensait que la population du Nord-Viêt-nam 
          ne pouvait pas exprimer librement sa volonté et parce qu'il craignait 
          des fraudes électorales orrganisées par le parti communiste. 
          Malgré tout, le gouvernement d'Hanoi restait résolu à 
          réunifier le pays. Diêm décida de détruire 
          l'infrastructure clandestine viêt-minh restée en place 
          au Sud. Au mois de février 1959, les Viêt-công formèrent 
          les premiers maquis dans le delta du Mékong. En riposte, le Parti 
          communiste viêtnamien décida en mai 1959 de soutenir l'insurrection 
          du Sud en lui fournissant armes et munitions et éventuellement 
          des renforts en troupes. 
          La construction de ce qui allait devenir la piste Hô Chí 
          Minh fut entreprise dès cette époque. Face à la 
          détérioration de la situation, les États-Unis réaffirmèrent 
          leur soutien à Saigon. En décembre 1961, les premières 
          troupes américaines, (400 militaires) arrivèrent à 
          Saigon. Un an plus tard, ce nombre s'élevait à 11 200. 
          Américains et Sud-Viêtnamiens entreprirent de couper le 
          FNL de ses bases en regroupant les paysans dans des "hameaux stratégiques". 
          Fin 1963, 8 000 000 d'habitants se regroupaient dans 7 000 de ces villages, 
          ce qui n'empêcha le FNL de prendre le contrôle de 50% du 
          territoire viêtnamien. 
          De son côté, le gouvernement Diêm ne réussit 
          pas à regrouper tous les factions autour d'un projet commun de 
          lutte contre les communistes. Diêm rejeta dans l'opposition les 
          démocrates, les libéraux ainsi que les bouddhistes sud-viêtnamiens, 
          (froissés par sa politique procatholique, ils ne tardèrent 
          pas à basculer dans l'opposition ouverte au régime Diêm). 
          
          Le 1er novembre 1963, le président Diêm fut renversé 
          par un coup d'État militaire et exécuté. Au cours 
          des 18 mois suivants, le Sud-Viêt-nam eut dix gouvernements différents, 
          mais aucun ne sut régler la situation militaire. Un conseil militaire 
          dirigé par le général Nguyên Van Thiêu 
          et le général Nguyên Cao Ký fut finalement 
          créé en 1965.