Pendant
la première guerre mondiale, une des obsessions de l’amirauté
britannique fut de localiser et de détruire les bases à
partir desquelles opéraient les zeppelins. Pour atteindre ce
but, la Navy lança sans grand résultats de nombreuses
attaques en mer du Nord.
Naissance de l’aéronavale britannique.
L’histoire
de l’aviation embarquée débute en 1910. Le premier
départ d’un hydravion aura lieu à partir du pont
du croiseur léger Birmingham de l’US Navy. Deux mois plus
tard, le même pilote, Eugène Ely parvient à faire
atterrir son biplan Curtiss sur le pont de l’USS Pennsylvania,
alors qu’il se trouve à l’ancre. Rapidement l’amirauté
britannique s’intéresse à cette nouvelle avancée
technique et développe en 1914 les premiers « Channel Packets
Steamers » ou « Packets Carriers », littéralement
: porteurs de paquets. Ce seront bien souvent de petits paquebots convertis
pour le transport d’hydravions. Le premier d’entre eux sera
le HMS Hermes, un croiseur de la classe Highflyer. Conçu pour
tester à partir du 7 mai 1913, les capacités de lancement
et de repêchage de ses deux hydravions, il sera coulé par
torpillage le 31 octobre 1914.

Entretemps
se déroule le premier véritable engagement aéronaval
de l’histoire. Le 5 septembre 1914, lors de la bataille de Tsin
Tao, le porte- hydravions Wakamiya de la marine impériale japonaise,
se trouve dans la baie de Kiautschou, donnant sur la mer jaune. Il envoie
ses quatre hydravions Maurice Farman bombarder les systèmes de
commandement et de communication de la colonie allemande. Les appareils
au retour endommageront un dragueur-mineur. Plusieurs attaques de ce
type seront renouvelées jusqu’à novembre 1914, date
à laquelle la garnison allemande de Tsin tao capitulera.

A
Chatham Dockyard, les britanniques entreprennent cette conversion sur
des navires marchands.
Le HMS Engadine, le HMS Riviera et le HMS Empress, réquisitionnés
le 11 août 1914, seront ainsi transformés en porte-hydravions
en septembre 1914. Mais ces navires ne peuvent emporter que 3 à
4 appareils de type léger. Quand survient la grande guerre, les
appareils embarqués sont alors quelques Short Admiralty type
74, 81 et 135. Ces patrouilleurs maritimes s’avèrent, peu
robustes et pauvrement armés. Deux modèles sont alors
étudiés pour devenir opérationnels entre 1915 :
le Short Admiralty type 184 « Solent », hydravion biplace
conçu par Short Brothers et destiné à la reconnaissance
ainsi qu’au torpillage et le Sopwith Baby, appareil monoplace,
équipé d’une mitrailleuse Lewis et pouvant emporter
deux bombes de 28 kilos. Leur autonomie reste trop faible et leur capacité
a grimper rapidement s’avère tout à fait insuffisante.
Ces deux hydravions seront les appareils embarqués standard de
la Navy et resteront en service jusqu’au début de l’année
1918.
La
Harwich Force et l’attaque de Cuxhaven.

Avec
la déclaration de guerre, la protection des côtes britanniques
devient un enjeu majeur pour l’amirauté qui souhaite prévenir
toute attaque ennemie par mer. Les Alliés craignent aussi que
le potentiel des zeppelins allemands dans les missions de bombardement
à long rayon d'action, cause un préjudice important à
l’industrie de la France et de la Grande-Bretagne. Dès
la fin d’août 1914, de tels raids ont déjà
eu lieu contre la Belgique et la Pologne. Il est donc décidé
la création de la « Harwich Force ». Selon les périodes,
30 à 40 destroyers, 4 à 8 croiseurs légers et de
nombreux navires d’interception sont rassemblés dans la
rade de Harwich et placés sous le commandement du Commodore Sir
Reginald York Tyrwhitt.

Une
flotte de sous-marins dirigée par le Commodore Roger J.B. Keyes
lui est également attachée. Les missions allouées
à cette flotte sont la reconnaissance des eaux en mer du Nord,
et la protection des côtes.
Elle doit aussi s’opposer, en collaboration avec la Dover Patrol,
aux tentatives de minage du Channel, par la marine impériale
allemande et collaborer à la détection des Zeppelins dans
l’espace aérien britannique. Depuis 1913, les services
de renseignements britanniques connaissent les positions exactes des
bases de Zeppelins de Düsseldorf, de Cologne et de Friedrichshafen.
Mais la découverte plus tardive de la base de Cuxhaven, pouvant
servir aisément de tremplin pour une attaque aérienne
sur le Royaume, pose un problème épineux à l’Amirauté
britannique.

Le
commodore Tyrwhitt, s’il a bien saisit son rôle de défense
et d’interception sur mer, comprend avant même les premiers
raids de zeppelins contre l’Angleterre, le rôle que pourrait
jouer sa force dans la détection des raids, la localisation des
bases de zeppelins et leur destruction. Appuyé par le Grand Commandeur
de la Flotte, Sir John Jellicoe, qui partage cette opinion, il va dès
lors s’employer à monter des opérations pour localiser
les bases en mer du Nord. Fin 1914, il propose un plan d’attaque
préventive contre la base de Cuxhaven, en Basse Saxe.
Cuxhaven
est un port important qui dépend de Hambourg. Il est prévu
pour abriter les navires de cette ville et du canal de Kiel. Les allemands
ont installé en 1913, un aérodrome et une base aéronavale
de Zeppelins dans la zone Cuxhaven-Nordholtz. Cette base est une des
plus importantes en 1914. Elle se trouve hors de portée de l’aviation
classique qui ne dispose pas de l’autonomie nécessaire
pour l’atteindre.
L’élaboration des opérations est confiée
à l’Amiral Louis of Battenberg, chef du Naval Staff et
au Vice Amiral Sir Doverton Sturdee. Le Commodore Tyrwhitt est chargé
de sa mise en œuvre. Le projet final est arrêté le
22 octobre 1914. Il reçoit l’approbation de Winston Churchill,
premier Lord de l’Amirauté et du Captain Murray Frazer
Sueter, directeur du Département de l’Air.


Il
est en fait décidé d’envoyer une force navale concentrée
autour de 3 « packets carriers », les HMS Engadine, Riviera
et Empress. Les trois porte-hydravions seront commandés par le
Squadron Commander Cecil J. Estrange Malone, responsable du déroulement
du raid aérien. Ceux-ci seront armés chacun par 3 hydravions
du Royal Naval Air Service (R.N.A.S) et protégés par 3
croiseurs de la 3ème Escadre de Destroyers (HMS Undaunted, Arethusa
et Aurora), de 8 destroyers de la 1ère Flotille et de sous-marins
classe E. Quatorze navires de la Harwich Force, commandés par
Tyrwhitt prennent la mer, le 24 octobre 1914 et se dirigent vers la
baie de Héligoland. Mais un temps épouvantable oblige
la Force à retourner à la base. Une seconde tentative
fin octobre puis deux autres en novembre avorteront, à cause
de conditions météorologiques similaires. Finalement,
le 2 décembre, l’attaque est repoussée au jour de
Noël 1914 et la Division de croiseurs du Vice Amiral Sir David
Beatty sera placée en renfort de la Harwich Force.
Entretemps
le RNAS ne renonce pas à son action préventive contre
les bases de dirigeables. Le 8 octobre, une première attaque
est lancée contre la base de Düsseldorf, à partir
d’Anvers. Un seul coup direct qui détruira un hangar est
observé mais les quatre appareils rentrent criblés de
mitraille. Le 21 novembre 1914, une autre attaque ambitieuse est menée
à partir du sol français, contre la fabrique et les hangars
de Zeppelins de Friedrichshafen, sur le Bodensee (Lac de Constance).
Le Squadron Commander E. F. Briggs, le Flight Commander J. T. Babington
et le Flight Lieutenant S. V. Sippe, décollent du terrain de
Belfort, dans l’Est de la France, vers 10h00. Ils survolent leur
cible vers midi et malgré un barrage dense antiaérien,
lâchent leurs 11 bombes à une altitude de 150 mètres.
Le Squadron Commander Briggs est blessé et abattu par la DCA,
il sera fait prisonnier. Les deux autres officiers pourront revenir
à leur base après avoir couvert plus 400 kilomètres
en un peu plus de 4 heures, dans de très mauvaises conditions
météorologiques. Le bilan est assez positif : un dirigeable
a été détruit, un grand hangar à zeppelin
détérioré et la récente unité de
production d’hydrogène a été démolie.
25
décembre 1914, premier raid aéronaval britannique de l’histoire.
Le
temps est au rendez-vous le vendredi 25 décembre.
Le convoi d’attaque a été précédé
par toute une flottille de protection (une centaine de navires en tout)
dont la 6ème Escadre de croiseurs.
Les bâtiments, en quittant leurs ports d’attache à
intervalles réguliers, n’ont pas manqué d’attirer
l’attention des espions allemands. L’amirauté allemande
est donc avertie d’un mouvement britannique mais sans plus de
précisions, ne met pas sa flotte en état d’alerte.
Les marins allemands passent un réveillon tranquille au port…
Depuis le 21 décembre, la force de croiseurs dirigée par
le Vice Amiral Sir David Beatty a pris la mer. Elle s’est placée
en support, au Sud des côtes écossaises de Rosyth. Dans
la soirée du 23 au 24, ce sont les 11 sous-marins du Commodore
Keyes qui quittent leur port. Les trois porte-hydravions quittent le
port de Harwich à 05h00, le 24 décembre. Ils sont suivis
en échelonné par les autres navires de la Force.


L’approche
des navires britanniques se fait sans rencontrer d’opposition.
Les trois « packets carriers » atteignent leur point de
lancement, à 50 kilomètres au Nord-Ouest de Cuxhaven à
06h00. La température est juste au-dessus de 0°C quand les
9 hydravions sont mis à l'eau, il est alors 06h54.
Seuls 7 hydravions parviennent à décoller (3 Short Type
74, 2 Short Type 81 et 2 Short Type 135). Les deux autres hydravions
(le Short Type 74, n° 812 et le Short 81 n°122 des Flight Commanders
Edmund D. M. Robertson et Frederick W. Bowhill) seront grutés
sur les ponts pour réparer leurs ennuis mécaniques.
Hydravions participant à l’attaque :
-
Short Type 74 (RNAS, n° de série 811)
Pilote : Flt. Lt. Charles Humphrey Kingsman EDMONDS
-
Short Admiralty Type 81 (RNAS, n° de série 11)
Pilote : Flt. Cdr. Robert Peel ROSS
-
Short Admiralty Type 81 (RNAS, n° de série 120)
Pilote : Flt. Lt. Arnold John MILEY
-
Short Admiralty Type 135 (RNAS, n° de série 136)
Pilote : Flt. Cdr. Cecil Francis KILNER
Observateur : Lt. Robert Erskine CHILDERS
-
Short Admiralty Type 135 (RNAS, n° de série 135)
Pilote: Flt. Lt. Francis Esme Theodore HEWLETT
-
Short Type 74 (RNAS, n° de série 814)
Pilote : Flt. Sub-Lt. Vivian Gaskell BLACKBURN
-
Short Type 74 (RNAS, n° de série 815)
Pilote : Flt. Cdr. Douglas Austin OLIVER
Observateur : Chief Petty Officer Mechanic Gilbert H. W. BUDDS

La
Harwich Force repérée.
Entre-temps,
un épais brouillard s’est levé sur la cible. Il
va s'avérer être l'obstacle principal au succès
britannique. Dans le secteur de Cuxhaven, la flotte impériale
alertée à 7h30 de la localisation précise de la
Harwich force, par le sous-marin U6, croit à une erreur d’identification,
due aux conditions météorologiques.

Elle
reste malgré tout sur le qui-vive car en fait, elle a été
échaudée par la fausse alerte donnée plus tôt
par le Mecklenburg. Celui-ci, dans le brouillard a canonné par
erreur un chalutier allemand ! Les Capitaines des croiseurs de bataille
Moltke et Von der Tann font relever leurs filets anti-torpilles et se
préparent à faire mouvement vers la localisation supposée
de la flotte ennemie. Ils sont rejoints à 8h00 par le Derfflinger
et le Seyditz. Les quatre navires sont prêts à l’action
et leurs capitaines estiment qu’il leur faudra moins de deux heures
pour atteindre le point de contact. Pourtant à 10h00, ils reçoivent
l’ordre de rester sur place et de redescendre leurs filets. L’amirauté
allemande ignore qu’elle peut à cet instant précis
transformer le raid britannique en désastre…

Auparavant,
la Harwich Force a été de nouveau repérée
dès 07h34, mais cette fois par le zeppelin L5, commandé
par le Kapitän Leutnant Horst Buttlar-Brandenfels. Le dirigeable
survole la flotte à 500m d’altitude et l’officier
allemand va perdre une heure précieuse à tenter d’identifier
précisément le convoi avant de décider d’une
attaque. Entretemps, deux hydravions Friedrichshafen FF19 de la base
aéronavale d’Héligoland, arrivent à la rescousse.
Ils tentent une attaque contre le HMS Empress et larguent 8 bombes mais
aucune n’atteint son objectif.

Le
zeppelin tente également sa chance mais il est pris dans le barrage
antiaérien très dense des britanniques.
Il largue 5 bombes sur la flotte ennemie mais n’obtient pas plus
de succès que les aviateurs. Il est rapidement obligé
de décrocher pour rentrer à sa base. Plus tard dans la
matinée, deux autres Friedrichshafen FF19 tentent de s’attaquer
aux destroyers de la Harwich Force. Ils ne feront aucun dégât,
repoussés par le lourd barrage anti-aérien des navires.
Un raid aérien décevant.
En
l’air, les pilotes s’égarent et ne parviennent pas
à trouver leur chemin dans cette purée de poix. Le Short
135 (no. 136), piloté par le Flight-Commander C. F. Kilner, survole
par hasard la flotte allemande, mais isolé, ne l’attaque
pas. Son passage créé un mouvement de confusion et le
croiseur de bataille Von der Tann se retrouve gravement endommagé
lors d’une collision avec un autre croiseur. Les autres pilotes
sont obligés de descendre très bas pour tenter de détecter
leur objectif et se font rapidement prendre à partie par les
pièces anti-aériennes.
Le Flight Commander Oliver et son observateur le C.P.O Mechanic Budds
descendent à une altitude de 200 mètres pour tenter d’observer
sous la nappe de brouillard. Ils émergent soudainement des nuées
au-dessus de l’embouchure de l’Elbe, juste à la verticale
de cinq destroyers ennemis de la 3ème Demi-Flottille. Ils parviennent
cependant à s’écarter du danger alors que les pièces
antiaériennes commencent à « aboyer » dans
leur direction. Les hydravions ont déjà épuisé
une grande partie de leur carburant. Finalement, ils larguent leurs
bombes un peu à l’aveuglette sur des objectifs de leur
choix, avant de retourner vers leurs « pockets carriers ».
Hewlett localise un destroyer ennemi à 8h20 et tente sans succès
de l’attaquer.
Ross repère et attaque ce qu’il pense être un sous-marin
allemand en submersion. Oliver s’en prend à un hydravion
au sol sur l’île de Langeoog. Edmonds tente de lâcher
ses bombes sur les croiseurs légers Stralsund et Graudenz. Blackburn
mitraille une batterie antiaérienne et lâche ses bombes
sur la ville de Wilhemshaven. Les compte-rendus allemands indiquent
qu’un seul pilote a réussi pourtant à laisser tomber
ses bombes sur la base à Cuxhaven, sans toutefois provoquer de
dommages (Kilner ou Miley ?). Il est en fait complètement désorienté
et frappe le bon objectif tout à fait par hasard. A 09h35, le
dernier hydravion britannique s’éloigne des côtes
ennemies.
Le retour est périlleux et seulement trois hydravions seulement
parviennent à atteindre leurs navires hôtes.
Ce sont ceux des Flight Commanders Kilner et Ross et du Flight Lieutenant
Edmonds. Les autres, à court de carburant sont forcés
d’amerrir. Ils sont récupérés par les destroyers
de la Harwich Force et les sous-marins.
L’œil rivé à son périscope, le Lieutenant
Commander Martin E. Nasmith repère des équipages d’hydravions
à la mer. Il fait faire surface au HMS E11 et se charge de récupérer
le Flight Commander Oliver, le Flight Lieutenant Miley et le Flight
Sub-Lieutenant Blackburn, tombés et ayant abandonné leurs
appareils, à court de carburant. Immédiatement, il est
repéré et engagé par le Zeppelin du Kapitän
Leutnant Klaus Hirsch. Mais le temps que le dirigeable prennent ses
dispositions au bombardement, le sous-marin a achevé sa mission
et plonge se mettre en sécurité en eau profonde.

La
Harwich Force se trouve à peine à 20 miles de la flotte
allemande, mais elle n’engagera pas le combat naval.
Le temps presse maintenant et le Short Admiralty 135 du Flight Commander
Hewlett manque toujours à l’appel. Tyrwhitt se sait repéré
et craint d’autres attaques aériennes et la supériorité
numérique de la marine allemande, il ordonne à sa force
de se replier à 11h45 en laissant les sous-marins pour couvrir
sa retraite. Ceux-ci décrocheront à 20 heures, avec la
tombée de la nuit. Sa décision est sage : d'autres hydravions
allemands des bases aéronavales d’Héligoland, de
Borkum et de Sylt ont pris l'air et se mettent à ratisser la
surface de la mer à la recherche des navires britanniques. Hewlett
est temporairement porté disparu mais il est en fait toujours
vivant. Après un vol de plus de 3h45, le moteur de son appareil
s’est mis à tousser et il a perdu rapidement de l’altitude.
Forcé d’amerrir, il a été secouru par un
chalutier hollandais et va retourner sain et sauf en Angleterre. L’amirauté
félicitera ses pilotes rapidement. Kilner, et Edmonds seront
décorés de la Distinguish Service Order ainsi que les
officiers mécaniciens embarqués J.W. Bell et G.H.W Budds.
Les officiers pilotes Oliver, Miley et Blackburn se verront accorder
le grade supérieur.

Les
enseignements tirés de l’attaque.
L’affaire
de Cuxhaven, premier raid aéronaval de l’histoire, se solde
par un échec. La Harwich Force a pourtant joué d’une
chance extraordinaire alors quelle était très tôt
localisée. Le commandement allemand a hésité au
lieu d’envoyer sa marine à toute vapeur sur les lieux.
Longtemps incrédule devant l’audace de ce raid britannique,
il s’est contenté d’envoyer quelques unités
de reconnaissance et de bombardement. Leur action inefficace et délayée
dans le temps a permis à la Harwich Force de se replier sans
être plus inquiétée.
La presse fait grande propagande de cette attaque. Elle annonce que
le raid des hydravions anglais a produit des dégâts importants,
qu’un dirigeable souple d’observation Parseval et son hangar
auraient été détruits et des hangars à zeppelins
endommagés. Mais les dégâts à Cuxhaven sont
en fait insignifiants et le seul aspect positif de ce raid demeure l’absence
de pertes pour les unités navales britanniques engagées.
Néanmoins, le raid de Cuxhaven à eu certaines conséquences.
Il a obligé l'Amirauté allemande à retirer la plus
grande partie de sa Flotte stationnée à Cuxhaven, pour
la répartir dans différents endroits du Canal de Kiel.
Il a également démontré la faisabilité d'une
attaque par aviation embarquée et a montré l'importance
stratégique de cette nouvelle arme. L’amirauté s’en
servira de modèle pour monter une série de huit opérations
similaires entre mars et juillet 1915. Aucune n’apportera de résultats
tangibles mais toutes souligneront l’inadaptation des hydravions
à ce type d’attaque. Leur faible autonomie, leur manque
d’instrument de navigation permettant d’affronter les conditions
météorologiques difficiles en mer du nord et leur armement
insuffisant, sera chaque fois démontré.
Le 19 janvier 1915 dans la nuit, le territoire côtier anglais
est survolé pour la 1ère fois par une escadre volante
de Zeppelins de la marine allemande qui bombardera Great Yarmouth, Sheringham
et King’s Lynn. La terreur Zeppelin vient de naître. La
Navy, le RNAS et le RFC auront encore fort à faire pour endiguer
les attaques aériennes allemandes
Livres :
L'aventure des premiers avions de combat, Hachette colletions
sites internet :
http://www.warandgame.info/2009/11/cuxhaven-raid-in-consideration.html
http://en.wikipedia.org/wiki/Strategic_bombing
http://en.wikipedia.org/wiki/Cuxhaven_Raid
http://www.historynet.com/the-german-reaction-jan-97-aviation-history-feature.htm
http://www.naval-history.net/WW1NavyBritishLGDispatchesNavy1914-16.htm
http://wn.com/SMS_Von_der_Tann
http://reference.findtarget.com/search/Seaplane%20tender/
http://www.firstworldwar.com/photos/maps.htm
http://www.firstworldwar.com/photos/sea5.htm
http://www.hazegray.org/navhist/carriers/uk_sea.htm
http://www.defensemedianetwork.com/stories/centennial-of-naval-aviation-carriers-at-war/
http://wapedia.mobi/fr/Porte-avions
http://fr.wikipedia.org/wiki/Royal_Naval_Air_Service
http://www.historyofwar.org/articles/weapons_HMS_Riviera.html
http://en.wikipedia.org/wiki/Cecil_Francis_Kilner
http://www.worldwar1.co.uk/light-cruiser/hms-Arethusa.html
http://www.worldlingo.com/ma/enwiki/en/HMS_E11
http://homepage.mac.com/oldtownman/ww1/seawar.html
http://www.hydroretro.net/etudegh/terreursurlaville.pdf