Le raid aéronaval britannique sur Cuxhaven, 25 décembre 1914
Par Fabrice Thery


Sir john Jellicoe
(1859-1935)

 

Pendant la première guerre mondiale, une des obsessions de l’amirauté britannique fut de localiser et de détruire les bases à partir desquelles opéraient les zeppelins. Pour atteindre ce but, la Navy lança sans grand résultats de nombreuses attaques en mer du Nord.

Naissance de l’aéronavale britannique.

L’histoire de l’aviation embarquée débute en 1910. Le premier départ d’un hydravion aura lieu à partir du pont du croiseur léger Birmingham de l’US Navy. Deux mois plus tard, le même pilote, Eugène Ely parvient à faire atterrir son biplan Curtiss sur le pont de l’USS Pennsylvania, alors qu’il se trouve à l’ancre. Rapidement l’amirauté britannique s’intéresse à cette nouvelle avancée technique et développe en 1914 les premiers « Channel Packets Steamers » ou « Packets Carriers », littéralement : porteurs de paquets. Ce seront bien souvent de petits paquebots convertis pour le transport d’hydravions. Le premier d’entre eux sera le HMS Hermes, un croiseur de la classe Highflyer. Conçu pour tester à partir du 7 mai 1913, les capacités de lancement et de repêchage de ses deux hydravions, il sera coulé par torpillage le 31 octobre 1914.

Entretemps se déroule le premier véritable engagement aéronaval de l’histoire. Le 5 septembre 1914, lors de la bataille de Tsin Tao, le porte- hydravions Wakamiya de la marine impériale japonaise, se trouve dans la baie de Kiautschou, donnant sur la mer jaune. Il envoie ses quatre hydravions Maurice Farman bombarder les systèmes de commandement et de communication de la colonie allemande. Les appareils au retour endommageront un dragueur-mineur. Plusieurs attaques de ce type seront renouvelées jusqu’à novembre 1914, date à laquelle la garnison allemande de Tsin tao capitulera.

A Chatham Dockyard, les britanniques entreprennent cette conversion sur des navires marchands.
Le HMS Engadine, le HMS Riviera et le HMS Empress, réquisitionnés le 11 août 1914, seront ainsi transformés en porte-hydravions en septembre 1914. Mais ces navires ne peuvent emporter que 3 à 4 appareils de type léger. Quand survient la grande guerre, les appareils embarqués sont alors quelques Short Admiralty type 74, 81 et 135. Ces patrouilleurs maritimes s’avèrent, peu robustes et pauvrement armés. Deux modèles sont alors étudiés pour devenir opérationnels entre 1915 : le Short Admiralty type 184 « Solent », hydravion biplace conçu par Short Brothers et destiné à la reconnaissance ainsi qu’au torpillage et le Sopwith Baby, appareil monoplace, équipé d’une mitrailleuse Lewis et pouvant emporter deux bombes de 28 kilos. Leur autonomie reste trop faible et leur capacité a grimper rapidement s’avère tout à fait insuffisante. Ces deux hydravions seront les appareils embarqués standard de la Navy et resteront en service jusqu’au début de l’année 1918.

La Harwich Force et l’attaque de Cuxhaven.

Avec la déclaration de guerre, la protection des côtes britanniques devient un enjeu majeur pour l’amirauté qui souhaite prévenir toute attaque ennemie par mer. Les Alliés craignent aussi que le potentiel des zeppelins allemands dans les missions de bombardement à long rayon d'action, cause un préjudice important à l’industrie de la France et de la Grande-Bretagne. Dès la fin d’août 1914, de tels raids ont déjà eu lieu contre la Belgique et la Pologne. Il est donc décidé la création de la « Harwich Force ». Selon les périodes, 30 à 40 destroyers, 4 à 8 croiseurs légers et de nombreux navires d’interception sont rassemblés dans la rade de Harwich et placés sous le commandement du Commodore Sir Reginald York Tyrwhitt.

Une flotte de sous-marins dirigée par le Commodore Roger J.B. Keyes lui est également attachée. Les missions allouées à cette flotte sont la reconnaissance des eaux en mer du Nord, et la protection des côtes.
Elle doit aussi s’opposer, en collaboration avec la Dover Patrol, aux tentatives de minage du Channel, par la marine impériale allemande et collaborer à la détection des Zeppelins dans l’espace aérien britannique. Depuis 1913, les services de renseignements britanniques connaissent les positions exactes des bases de Zeppelins de Düsseldorf, de Cologne et de Friedrichshafen. Mais la découverte plus tardive de la base de Cuxhaven, pouvant servir aisément de tremplin pour une attaque aérienne sur le Royaume, pose un problème épineux à l’Amirauté britannique.

Le commodore Tyrwhitt, s’il a bien saisit son rôle de défense et d’interception sur mer, comprend avant même les premiers raids de zeppelins contre l’Angleterre, le rôle que pourrait jouer sa force dans la détection des raids, la localisation des bases de zeppelins et leur destruction. Appuyé par le Grand Commandeur de la Flotte, Sir John Jellicoe, qui partage cette opinion, il va dès lors s’employer à monter des opérations pour localiser les bases en mer du Nord. Fin 1914, il propose un plan d’attaque préventive contre la base de Cuxhaven, en Basse Saxe.

Cuxhaven est un port important qui dépend de Hambourg. Il est prévu pour abriter les navires de cette ville et du canal de Kiel. Les allemands ont installé en 1913, un aérodrome et une base aéronavale de Zeppelins dans la zone Cuxhaven-Nordholtz. Cette base est une des plus importantes en 1914. Elle se trouve hors de portée de l’aviation classique qui ne dispose pas de l’autonomie nécessaire pour l’atteindre.
L’élaboration des opérations est confiée à l’Amiral Louis of Battenberg, chef du Naval Staff et au Vice Amiral Sir Doverton Sturdee. Le Commodore Tyrwhitt est chargé de sa mise en œuvre. Le projet final est arrêté le 22 octobre 1914. Il reçoit l’approbation de Winston Churchill, premier Lord de l’Amirauté et du Captain Murray Frazer Sueter, directeur du Département de l’Air.


Il est en fait décidé d’envoyer une force navale concentrée autour de 3 « packets carriers », les HMS Engadine, Riviera et Empress. Les trois porte-hydravions seront commandés par le Squadron Commander Cecil J. Estrange Malone, responsable du déroulement du raid aérien. Ceux-ci seront armés chacun par 3 hydravions du Royal Naval Air Service (R.N.A.S) et protégés par 3 croiseurs de la 3ème Escadre de Destroyers (HMS Undaunted, Arethusa et Aurora), de 8 destroyers de la 1ère Flotille et de sous-marins classe E. Quatorze navires de la Harwich Force, commandés par Tyrwhitt prennent la mer, le 24 octobre 1914 et se dirigent vers la baie de Héligoland. Mais un temps épouvantable oblige la Force à retourner à la base. Une seconde tentative fin octobre puis deux autres en novembre avorteront, à cause de conditions météorologiques similaires. Finalement, le 2 décembre, l’attaque est repoussée au jour de Noël 1914 et la Division de croiseurs du Vice Amiral Sir David Beatty sera placée en renfort de la Harwich Force.

Entretemps le RNAS ne renonce pas à son action préventive contre les bases de dirigeables. Le 8 octobre, une première attaque est lancée contre la base de Düsseldorf, à partir d’Anvers. Un seul coup direct qui détruira un hangar est observé mais les quatre appareils rentrent criblés de mitraille. Le 21 novembre 1914, une autre attaque ambitieuse est menée à partir du sol français, contre la fabrique et les hangars de Zeppelins de Friedrichshafen, sur le Bodensee (Lac de Constance).
Le Squadron Commander E. F. Briggs, le Flight Commander J. T. Babington et le Flight Lieutenant S. V. Sippe, décollent du terrain de Belfort, dans l’Est de la France, vers 10h00. Ils survolent leur cible vers midi et malgré un barrage dense antiaérien, lâchent leurs 11 bombes à une altitude de 150 mètres. Le Squadron Commander Briggs est blessé et abattu par la DCA, il sera fait prisonnier. Les deux autres officiers pourront revenir à leur base après avoir couvert plus 400 kilomètres en un peu plus de 4 heures, dans de très mauvaises conditions météorologiques. Le bilan est assez positif : un dirigeable a été détruit, un grand hangar à zeppelin détérioré et la récente unité de production d’hydrogène a été démolie.

25 décembre 1914, premier raid aéronaval britannique de l’histoire.

Le temps est au rendez-vous le vendredi 25 décembre.
Le convoi d’attaque a été précédé par toute une flottille de protection (une centaine de navires en tout) dont la 6ème Escadre de croiseurs.
Les bâtiments, en quittant leurs ports d’attache à intervalles réguliers, n’ont pas manqué d’attirer l’attention des espions allemands. L’amirauté allemande est donc avertie d’un mouvement britannique mais sans plus de précisions, ne met pas sa flotte en état d’alerte.


Les marins allemands passent un réveillon tranquille au port…
Depuis le 21 décembre, la force de croiseurs dirigée par le Vice Amiral Sir David Beatty a pris la mer. Elle s’est placée en support, au Sud des côtes écossaises de Rosyth. Dans la soirée du 23 au 24, ce sont les 11 sous-marins du Commodore Keyes qui quittent leur port. Les trois porte-hydravions quittent le port de Harwich à 05h00, le 24 décembre. Ils sont suivis en échelonné par les autres navires de la Force.

L’approche des navires britanniques se fait sans rencontrer d’opposition. Les trois « packets carriers » atteignent leur point de lancement, à 50 kilomètres au Nord-Ouest de Cuxhaven à 06h00. La température est juste au-dessus de 0°C quand les 9 hydravions sont mis à l'eau, il est alors 06h54.
Seuls 7 hydravions parviennent à décoller (3 Short Type 74, 2 Short Type 81 et 2 Short Type 135). Les deux autres hydravions (le Short Type 74, n° 812 et le Short 81 n°122 des Flight Commanders Edmund D. M. Robertson et Frederick W. Bowhill) seront grutés sur les ponts pour réparer leurs ennuis mécaniques.

Hydravions participant à l’attaque :

- Short Type 74 (RNAS, n° de série 811)
Pilote : Flt. Lt. Charles Humphrey Kingsman EDMONDS

- Short Admiralty Type 81 (RNAS, n° de série 11)
Pilote : Flt. Cdr. Robert Peel ROSS

- Short Admiralty Type 81 (RNAS, n° de série 120)
Pilote : Flt. Lt. Arnold John MILEY

- Short Admiralty Type 135 (RNAS, n° de série 136)
Pilote : Flt. Cdr. Cecil Francis KILNER
Observateur : Lt. Robert Erskine CHILDERS

- Short Admiralty Type 135 (RNAS, n° de série 135)
Pilote: Flt. Lt. Francis Esme Theodore HEWLETT

- Short Type 74 (RNAS, n° de série 814)
Pilote : Flt. Sub-Lt. Vivian Gaskell BLACKBURN

- Short Type 74 (RNAS, n° de série 815)
Pilote : Flt. Cdr. Douglas Austin OLIVER
Observateur : Chief Petty Officer Mechanic Gilbert H. W. BUDDS

La Harwich Force repérée.

Entre-temps, un épais brouillard s’est levé sur la cible. Il va s'avérer être l'obstacle principal au succès britannique. Dans le secteur de Cuxhaven, la flotte impériale alertée à 7h30 de la localisation précise de la Harwich force, par le sous-marin U6, croit à une erreur d’identification, due aux conditions météorologiques.

Elle reste malgré tout sur le qui-vive car en fait, elle a été échaudée par la fausse alerte donnée plus tôt par le Mecklenburg. Celui-ci, dans le brouillard a canonné par erreur un chalutier allemand ! Les Capitaines des croiseurs de bataille Moltke et Von der Tann font relever leurs filets anti-torpilles et se préparent à faire mouvement vers la localisation supposée de la flotte ennemie. Ils sont rejoints à 8h00 par le Derfflinger et le Seyditz. Les quatre navires sont prêts à l’action et leurs capitaines estiment qu’il leur faudra moins de deux heures pour atteindre le point de contact. Pourtant à 10h00, ils reçoivent l’ordre de rester sur place et de redescendre leurs filets. L’amirauté allemande ignore qu’elle peut à cet instant précis transformer le raid britannique en désastre…

Auparavant, la Harwich Force a été de nouveau repérée dès 07h34, mais cette fois par le zeppelin L5, commandé par le Kapitän Leutnant Horst Buttlar-Brandenfels. Le dirigeable survole la flotte à 500m d’altitude et l’officier allemand va perdre une heure précieuse à tenter d’identifier précisément le convoi avant de décider d’une attaque. Entretemps, deux hydravions Friedrichshafen FF19 de la base aéronavale d’Héligoland, arrivent à la rescousse.
Ils tentent une attaque contre le HMS Empress et larguent 8 bombes mais aucune n’atteint son objectif.

Le zeppelin tente également sa chance mais il est pris dans le barrage antiaérien très dense des britanniques.
Il largue 5 bombes sur la flotte ennemie mais n’obtient pas plus de succès que les aviateurs. Il est rapidement obligé de décrocher pour rentrer à sa base. Plus tard dans la matinée, deux autres Friedrichshafen FF19 tentent de s’attaquer aux destroyers de la Harwich Force. Ils ne feront aucun dégât, repoussés par le lourd barrage anti-aérien des navires.

Un raid aérien décevant.

En l’air, les pilotes s’égarent et ne parviennent pas à trouver leur chemin dans cette purée de poix. Le Short 135 (no. 136), piloté par le Flight-Commander C. F. Kilner, survole par hasard la flotte allemande, mais isolé, ne l’attaque pas. Son passage créé un mouvement de confusion et le croiseur de bataille Von der Tann se retrouve gravement endommagé lors d’une collision avec un autre croiseur. Les autres pilotes sont obligés de descendre très bas pour tenter de détecter leur objectif et se font rapidement prendre à partie par les pièces anti-aériennes.
Le Flight Commander Oliver et son observateur le C.P.O Mechanic Budds descendent à une altitude de 200 mètres pour tenter d’observer sous la nappe de brouillard. Ils émergent soudainement des nuées au-dessus de l’embouchure de l’Elbe, juste à la verticale de cinq destroyers ennemis de la 3ème Demi-Flottille. Ils parviennent cependant à s’écarter du danger alors que les pièces antiaériennes commencent à « aboyer » dans leur direction. Les hydravions ont déjà épuisé une grande partie de leur carburant. Finalement, ils larguent leurs bombes un peu à l’aveuglette sur des objectifs de leur choix, avant de retourner vers leurs « pockets carriers ». Hewlett localise un destroyer ennemi à 8h20 et tente sans succès de l’attaquer.
Ross repère et attaque ce qu’il pense être un sous-marin allemand en submersion. Oliver s’en prend à un hydravion au sol sur l’île de Langeoog. Edmonds tente de lâcher ses bombes sur les croiseurs légers Stralsund et Graudenz. Blackburn mitraille une batterie antiaérienne et lâche ses bombes sur la ville de Wilhemshaven. Les compte-rendus allemands indiquent qu’un seul pilote a réussi pourtant à laisser tomber ses bombes sur la base à Cuxhaven, sans toutefois provoquer de dommages (Kilner ou Miley ?). Il est en fait complètement désorienté et frappe le bon objectif tout à fait par hasard. A 09h35, le dernier hydravion britannique s’éloigne des côtes ennemies.
Le retour est périlleux et seulement trois hydravions seulement parviennent à atteindre leurs navires hôtes.
Ce sont ceux des Flight Commanders Kilner et Ross et du Flight Lieutenant Edmonds. Les autres, à court de carburant sont forcés d’amerrir. Ils sont récupérés par les destroyers de la Harwich Force et les sous-marins.
L’œil rivé à son périscope, le Lieutenant Commander Martin E. Nasmith repère des équipages d’hydravions à la mer. Il fait faire surface au HMS E11 et se charge de récupérer le Flight Commander Oliver, le Flight Lieutenant Miley et le Flight Sub-Lieutenant Blackburn, tombés et ayant abandonné leurs appareils, à court de carburant. Immédiatement, il est repéré et engagé par le Zeppelin du Kapitän Leutnant Klaus Hirsch. Mais le temps que le dirigeable prennent ses dispositions au bombardement, le sous-marin a achevé sa mission et plonge se mettre en sécurité en eau profonde.

La Harwich Force se trouve à peine à 20 miles de la flotte allemande, mais elle n’engagera pas le combat naval.
Le temps presse maintenant et le Short Admiralty 135 du Flight Commander Hewlett manque toujours à l’appel. Tyrwhitt se sait repéré et craint d’autres attaques aériennes et la supériorité numérique de la marine allemande, il ordonne à sa force de se replier à 11h45 en laissant les sous-marins pour couvrir sa retraite. Ceux-ci décrocheront à 20 heures, avec la tombée de la nuit. Sa décision est sage : d'autres hydravions allemands des bases aéronavales d’Héligoland, de Borkum et de Sylt ont pris l'air et se mettent à ratisser la surface de la mer à la recherche des navires britanniques. Hewlett est temporairement porté disparu mais il est en fait toujours vivant. Après un vol de plus de 3h45, le moteur de son appareil s’est mis à tousser et il a perdu rapidement de l’altitude. Forcé d’amerrir, il a été secouru par un chalutier hollandais et va retourner sain et sauf en Angleterre. L’amirauté félicitera ses pilotes rapidement. Kilner, et Edmonds seront décorés de la Distinguish Service Order ainsi que les officiers mécaniciens embarqués J.W. Bell et G.H.W Budds. Les officiers pilotes Oliver, Miley et Blackburn se verront accorder le grade supérieur.

Les enseignements tirés de l’attaque.

L’affaire de Cuxhaven, premier raid aéronaval de l’histoire, se solde par un échec. La Harwich Force a pourtant joué d’une chance extraordinaire alors quelle était très tôt localisée. Le commandement allemand a hésité au lieu d’envoyer sa marine à toute vapeur sur les lieux. Longtemps incrédule devant l’audace de ce raid britannique, il s’est contenté d’envoyer quelques unités de reconnaissance et de bombardement. Leur action inefficace et délayée dans le temps a permis à la Harwich Force de se replier sans être plus inquiétée.
La presse fait grande propagande de cette attaque. Elle annonce que le raid des hydravions anglais a produit des dégâts importants, qu’un dirigeable souple d’observation Parseval et son hangar auraient été détruits et des hangars à zeppelins endommagés. Mais les dégâts à Cuxhaven sont en fait insignifiants et le seul aspect positif de ce raid demeure l’absence de pertes pour les unités navales britanniques engagées. Néanmoins, le raid de Cuxhaven à eu certaines conséquences. Il a obligé l'Amirauté allemande à retirer la plus grande partie de sa Flotte stationnée à Cuxhaven, pour la répartir dans différents endroits du Canal de Kiel. Il a également démontré la faisabilité d'une attaque par aviation embarquée et a montré l'importance stratégique de cette nouvelle arme. L’amirauté s’en servira de modèle pour monter une série de huit opérations similaires entre mars et juillet 1915. Aucune n’apportera de résultats tangibles mais toutes souligneront l’inadaptation des hydravions à ce type d’attaque. Leur faible autonomie, leur manque d’instrument de navigation permettant d’affronter les conditions météorologiques difficiles en mer du nord et leur armement insuffisant, sera chaque fois démontré.
Le 19 janvier 1915 dans la nuit, le territoire côtier anglais est survolé pour la 1ère fois par une escadre volante de Zeppelins de la marine allemande qui bombardera Great Yarmouth, Sheringham et King’s Lynn. La terreur Zeppelin vient de naître. La Navy, le RNAS et le RFC auront encore fort à faire pour endiguer les attaques aériennes allemandes


Livres :
L'aventure des premiers avions de combat, Hachette colletions

sites internet :
http://www.warandgame.info/2009/11/cuxhaven-raid-in-consideration.html
http://en.wikipedia.org/wiki/Strategic_bombing
http://en.wikipedia.org/wiki/Cuxhaven_Raid
http://www.historynet.com/the-german-reaction-jan-97-aviation-history-feature.htm
http://www.naval-history.net/WW1NavyBritishLGDispatchesNavy1914-16.htm
http://wn.com/SMS_Von_der_Tann
http://reference.findtarget.com/search/Seaplane%20tender/
http://www.firstworldwar.com/photos/maps.htm
http://www.firstworldwar.com/photos/sea5.htm
http://www.hazegray.org/navhist/carriers/uk_sea.htm
http://www.defensemedianetwork.com/stories/centennial-of-naval-aviation-carriers-at-war/
http://wapedia.mobi/fr/Porte-avions
http://fr.wikipedia.org/wiki/Royal_Naval_Air_Service
http://www.historyofwar.org/articles/weapons_HMS_Riviera.html
http://en.wikipedia.org/wiki/Cecil_Francis_Kilner
http://www.worldwar1.co.uk/light-cruiser/hms-Arethusa.html
http://www.worldlingo.com/ma/enwiki/en/HMS_E11
http://homepage.mac.com/oldtownman/ww1/seawar.html
http://www.hydroretro.net/etudegh/terreursurlaville.pdf

Menu