Lorsque
l'Italie rentra en guerre contre les Alliés en juin 1940, ses
forces en Afrique-Orientale italienne (comprenant l'Ethiopie depuis
1936) se montaient à 91 000 Italiens et 200 000 auxiliaires
indigènes. A la même période, les forces britanniques
ne s'élevaient qu'à 9 000 hommes de troupes anglaises
et indigènes au Soudan et 8 500 anglais au Kenya. Au début
de juillet 1940, les Italiens avancèrent prudemment à
partir de l'Erythrée et occupèrent la ville de Kassala
au Soudan. Les Britanniques n'ayant pas assez de forces ne cherchèrent
pas à reprendre la ville. En août, les Italiens s'enhardirent
et attaquèrent la Somalie britannique.
Les Britanniques résistèrent et infligèrent aux
Italiens la perte de 2 000 hommes en en perdant eux-même que 250.
Faute de renforts, les Anglais se replièrent sur le Kenya.
A l'automne, les forces anglaises au Kenya atteignirent environ 75 000
hommes.
Churchill demanda au général Wavell de lancer une attaque
sur la Somalie britannique à partir du Kenya. En février
1941, les Anglais prirent Mogadiscio. Les Anglais se retournèrent
alors vers l'Ethiopie.
Le 6 avril, Addis-Abeba tombait. Un mois plus tard, l'Empereur Haïlé
Sélassié y faisait une rentrée triomphale. Dans
le nord de l'Ethiopie, la résistance italienne fut plus importante
mais les Italiens se replièrent rapidement vers le sud. Le 8
avril, les troupes de la ville de Massaoua se rendaient. Les forces
restantes du duc d'Aoste se replièrent vers le sud de l'Ethiopie
et se rendirent le 19 mai 1941. Les quelques troupes italiennes isolées
furent cernées et capturées en automne 1941. Le nombre
total de prisonniers se montait à 230 000 hommes. Ce fut la fin
du bref Empire africain de Mussolini.