La ruée sur l'Allemagne

A la mi-janvier 1945, l'armée Rouge se rue à l'assaut de l'Allemagne. En deux semaines, les forces du Reich sont repoussées sur la ligne Oder-Neisse. L'Armée rouge se trouve à moins de 100 kilomètres de Berlin.

Hitler déclare à Gudérian : "J'attaque en Hongrie. Je rejette les russes de l'autre côté du Danube. Je libère Budapest.     
Je reprends la Roumanie. Et vous aurez du pétrole pour vos avions et vos chars
."

Hitler désigne l'Oberstgruppenführer Sepp Dietrich pour reprendre Budapest.
Dietrich a sous ses ordres 4 divisions blindées qui forment la 6ème panzerarmée. Aux vétérans de la "Leibstandardte Adolf Hitler" et aux adolescents aguerris de la "Hitlerjugend" se joignent les combattants de la "Hohenstauffen" et de la "Frundsberg".
Ils retrouvent pour cette offensive les soldats de la "Wiking" et de la "Totenkopf" ainsi que les nouveaux venus de la "Reichsführer SS" qui arrivent d'Italie. Sept divisions de la Waffen SS. Pour ses hommes, Budapest sera Waterloo.

Sepp Dietrich n'est pas encore arrivé en Hongrie que le sort de la capitale se trouve scellé. En effet, deux divisions de la Waffen SS, "Florian Geyer" et "Maria-Theresa" sont encerclées dans la capitale avec des unités de la Werhrmacht, des miliciens Nyilas, des survivants des trois divisions SS hongroises et même des unités régulière de la Honved qui restent fidèles jusqu'au bout. Sur les 70 000 soldats de la Waffen SS et de la Wehrmacht enfermés dans Budapest, il en reviendra 785 dans les lignes allemandes avec quelques rares survivants de l'armée régulière hongroise (Honved) tandis que 20 000 soldats de la Wehrmacht ou de la Honved furent capturés.

Quant aux soldats soviétiques, les pertes s'élevaient également à 50 000 soldats perdus. Ces pertes reflétaient la violence inouïe des combats. En effet, 100 000 hommes au moins sont tombés en 51 jours sur une surface égale au tiers de la surface de Paris.

Le 6 mars 1945, Dietrich lance son offensive vers le Lac Balaton. Au sud, les russes parviennent à bloquer l'attaque, mais au nord, Dietrich avance. Ses chars patinent dans la boue, les hommes sont épuisés et les pertes sévères. Mais enfin, à la grande joie du Führer, les SS regagnent quelques kilomètres. Et puis, tout s'enlise. Les jeunes recrues versées en hâte de la Luftwaffe ou de la Kriegsmarine dans la Waffen SS ne manquent pas de courage, mais d'expérience.

Et puis, les russes sont trop nombreux.
Le 15 mars, l'offensive du lac Balaton tourne à la retraite.
On recule en ordre, mais on recule. Dietrich lance sans cesse ses hommes à la contre-attaque, mais rien n'y fait.
Cette dernière offensive fut l'ultime tentative de Hitler pour obtenir une victoire de prestige.
Le 12 avril, l'armée Rouge envahit Viennne. Partout, les forces allemandes reculent, la Wehrmacht est touchée à mort.

La dernière grande bataille allait se passer à Berlin...

Prisonniers allemands