Les Ardennes

Hitler, pour arrêter la progression des Alliés, prit la décision, à la fin de l'année 1944, de lancer une vaste offensive, qui avait pour objectif la reprise du port d'Anvers : l'opération "Brume d'automne". Il voulait ainsi chasser les Alliés de Hollande, et être en situation pour négocier avec Churchill et Roosevelt un cessez-le-feu séparé.

Pour cette opération de la dernière chance, Hitler mit en place 4 armées sur le front des Ardennes. Au nord, se trouvait la VIème Panzerarmee SS, commandée par le général Sepp Dietrich, avec le détachement spécial Pieper, qui avait pour mission de briser le front américain près de Saint-Vith, de franchir la Meuse à Liège puis de marcher sur Anvers, en s'emparant des réserves de carburant des Alliés. La 5ème armée du général von Manteuffel, avait pour mission de prendre le carrefour ferroviaire et routier de Bastogne, puis de passer la Meuse entre Liège et Namur, et d'occuper Bruxelles. Au sud, le général Brandenberger, qui était à la tête de la 7ème armée allemande, avait pour mission de contenir la 3ème armée américaine du général Patton. L'aile droite fut confiée à la 15ème armée du général von Zangen. Les forces spéciales du colonel Otto Skorzeny, habillées avec des uniformes américain, étaient chargées d'infiltrer les lignes arrières américaines, pour détruire les ponts, les câbles téléphoniques, désorganiser la signalisation routière, et "mettre de bordel" partout où cela était possible. (opération "Griffon"). Dans le même temps,

1 000 parachutistes furent largués près de Malmédy.                L'offensive des 20 divisions allemandes (contre 6 divisions alliées), fut déclenchée le 16 décembre 1944, après une intense préparation d'artillerie. Les blindés allemands enfoncèrent les défenses du 8ème corps. Les troupes allemandes réussirent à effectuer une percée dans les lignes de la 5ème armée américaine prise totalement au dépourvu, mais le 5ème corps américain au nord, et la VIIème armée blindée américaine au sud, à Saint-Vith, ralentirent la progression des blindés de Dietrich. Manteuffel bénéficiant des unités de la 6ème Panzerarmee SS progressa également très rapidement. Sentant le danger, Eisenhower donna l'ordre à toutes les forces blindées de se porter vers le secteur du front menacé. Il mobilisa pour cette opération la 101ème division aéroportée qui vint renforcer la 10ème division blindée américaine qui était stationnée à Bastogne.

La ville fut alors encerclée par les Allemands du 19 au 26 décembre 1944 mais la garnison américaine malgré une situation désespérée, repoussa toutes les attaques allemandes, refusant courageusement toute reddition. Le 26 décembre 1944, une colonne de la 3ème armée de Patton réussit à briser l'encerclement de la ville. L'amélioration de la météo permit à l'aviation alliée de reprendre les raids. Les chasseurs bombardiers alliés pilonnèrent ainsi les lignes arrières allemandes détruisant chars et moyens communications.
Dès le 26 décembre 1944, les Allemands commencèrent à se replier. Les 3 et 4 janvier 1945, les troupes allemandes essayèrent de reprendre Bastogne mais n'y parvinrent pas. Hitler, conscient de l'échec de l'opération "Brume d'automne" ordonna peu à peu à ses troupes de battre en retraite.
Le 20 janvier 1945, les troupes allemandes étaient à leur point de départ. A la fin du mois de janvier, les Allemands quittèrent les Ardennes, et se replièrent sur le Rhin.

Les Alliés avaient perdu 82 000 hommes et 800 engins blindés, tandis que les Allemands avaient perdu plus de 100 000 hommes (tués, blessés  prisonniers), 800 chars et plus de 1000 appareils - ce qui sonnait le glas de la Luftwaffe -

Ce fut la toute dernière offensive de l'armée allemande sur le front ouest.

Offensive des Ardennes

Prisonniers allemands

Morts allemands

Américains à Bastogne