Koursk

Après la catastrophe de Stalingrad, les Russes avaient repris Kharkov à la mi-février, et attaquaient au sud, le Donetz était menacé. Mais von Manstein lança une contre-offensive qui dura huit jours et, le 11 mars 1943, les Allemands reprenaient Kharkov. Les Allemands voulaient réduire le saillant très important de Koursk. Pour cette offensive, les Allemands disposaient de 17 divisions blindées, et de 21 divisions d'infanterie, soit 10 000 canons, 2 700 chars, 2 000 avions, soit environ 750 000 hommes.

Les Russes disposaient de 2 armées de chars et 7 autres armées, soit 20 000 canons, 3 600 chars, 2 400 avions, et
1 300 000 hommes. A la fin du mois de mai, von Kluge et le général Zeitzler, proposèrent, contre l'avis de Model et de Guderian, une opération qui consistait à envelopper les forces Russes dans le saillant de Koursk, puis à les éliminer. Hitler approuva cette opération, qui avait pour nom de code "Citadelle". Les Allemands déclenchèrent leur offensive le 5 juillet 1943, mais perdirent immédiatement beaucoup de chars. Les Panzers ne résistaient pas aux canons antichars soviétiques, et les mines ne faisaient qu'accroître les pertes. L'attaque de Model fut arrêtée au nord après 10 kilomètres d'avance. La branche sud avec les blindés de Hoth progressa plus vite que celle du nord. Les compagnies lourdes de "Tigres" firent un vrai carnage même si ces blindés étaient peu nombreux et donc n'avaient qu'un rôle tactique. Au total on estime que sur le front sud 1000 chars russes furent détruits du 5 au 12 juillet.

Le 12 juillet, la IVème armée de blindés occupait une zone qui faisait 30 kilomètres de profondeur, et 60 de largeur. Hoth arriva devant la 8ème et dernière ligne Soviétique.
Il rassembla 600 chars et lança l'offensive contre les réserves de Vatoutine et sa Vème armée de blindées intacte.
La bataille de chars se déroula durant 8 heures. A la tombée du jour, les Soviétiques n'avaient pas reculés. Le même jour, au nord, le général Popov lança une contre-offensive victorieuse en direction d'Orel.

Hitler décida alors de mettre fin à l'opération "Citadelle" le 14 juillet. Les Soviétiques avaient perdu 120 000 hommes, et les Allemands 70 000, ainsi que 980 chars.
La dernière grande offensive allemande en Russie avait échoué. La guerre à l'Est était perdue, les Allemands reculaient sur tous les fronts malgré l'interdiction formelle d'Hitler qui interdisait tout repli. Malgré la création de nombreuses divisions de Waffen SS (majoritairement composées d'hommes de nationalité étrangère) qui se battaient partout et toujours, les Allemands allaient de défaite en défaite : le 25 septembre 1943, l'Armée rouge libérait Smolensk, le 6 novembre, Koursk et Kiev le 27 janvier 1944.   
En février-avril 1944, l'armée rouge lançait une offensive sur le Dniepr et le Dniestr.

Le 12 mai, Sébastopol tombait et la Crimée était libérée.
Le 22 juin, l'armée Rouge montait à l'assaut de la Biélorussie. Le 13 juillet, Vilnius était reprise par l'Armée rouge et le 23 juillet, Lublin était Libéré.

Bataille de Koursk