Mers El-Kébir

Dès le 3 juillet 1940, l'ensemble des navires français ancrés dans les ports britanniques furent saisis, parfois d'une manière brutale, causant des blessures ou la mort de quelques marins français ou britanniques.
La flotte française de l'Atlantique - sous les ordres du vice-amiral Gensoul - réfugiée à Mers El-Kébir était en cours de désarmement.

Le 4 juillet, la force H, composée du croiseur de bataille Hood, des cuirassés Resolution et Valiant et du porte-avions Ark Royal, se tenait dans la rade. L'amiral Somerville adressa un ultimatum à Gensoul, lui donnant 6 heures pour choisir entre : soit rallier la Flotte britannique, soit appareiller sous contrôle britannique avec un équipage réduit pour l'Angleterre, les Etats-unis ou les Antilles pour y être désarmée, soit se saborder. Gensoul fit prendre immédiatement les dispositions de combat et essaya de gagner le temps nécessaire à ses bâtiments pour être en mesure de riposter, en proposant de les désarmer sur place. L'Amiral Sommerville hésitant à passer aux actes, télégraphia à Londres pour essayer de faire revenir Churchill sur sa décision mais celui-ci maintint ses ordres. En début d'après-midi, l'Amirauté française donna l'ordre aux escadres de Toulon et d'Alger de se porter au secours de la flotte à Mers El-Kébir. Gensoul, pour gagner du temps, demanda une nouvelle entrevue aux Anglais et il leur montra la directive de Darlan leur demandant  de revenir sur ses ordres de sabordage. En vain.

A 17 h, appliquant le plan "Catapult", la flotte anglaise ouvrit le feu. Immédiatement, la flotte française tenta de sortir de la rade pour se déployer et riposter. Seul, le Strasbourg escorté par quatre torpilleurs, parvint à s'échapper et à rejoindre Toulon avec la flotte d'Oran. La flotte française à l'intérieur de la rade est écrasée sous les obus anglais, incapable de riposter ou de manœuvrer, l'ensemble des bâtiments fut détruit ou coulé à l'exception du porte-avions Commandant-Teste.

A 18h00, Gensoul demanda un cesser-le-feu pour relever ses morts et blessés (1300 morts). Le 6 juillet, un nouveau raid, effectué en 3 vagues d'avions lancés par le porte-avions Ark Royal viendra parachever le travail, faisant 4 morts et 150 blessés supplémentaires.

Le 8 juillet à Dakar, un dernier bâtiment, le Richelieu sera touché et endommagé par la Royal Navy. Cette attaque réveilla en France une anglophobie latente et regroupa autour de Pétain la majorité du peuple français. 

Les Bâtiments français dans la rade

Le Dunkerque

Le Strasbourg

Attaque de Mers El-Kébir